À Moscou, Nicolas Sarkozy déclare une nouvelle fois son amour à la Russie et à Vladimir Poutine

Alain Juppé le taxe régulièrement de "russophilie aiguë". Cette nouvelle sortie à Moscou ne devrait pas le faire changer d'avis à propos de la position de Nicolas Sarkozy sur Vladimir Poutine. Même si l'ancien président de la République n'a pas manqué d'aborder les sujets difficiles, c'était sans doute pour mieux mettre en avant tout ce qui rassemblent aujourd'hui la France et la Russie. "Bien sûr il y a la Syrie, bien sûr il y a l'Ukraine. Mais quelles sont les relations ? Ma conviction, c'est que la Russie est indispensable au monde", a-t-il déclaré à la tribune devant une assemblée bondée.

Lors d'un discours de 45 minutes, Nicolas Sarkozy s'est lancé dans un véritable plaidoyer pro-russe, un hymne à ce pays et à sa puissance. "Je suis l'ami de la Russie, je serai toujours votre ami. Nous devons travailler main dans la main", a-t-il affirmé. Et s'il s'est retenu de critiquer ouvertement la position de la France et qu'il n'a jamais prononcé le nom de François Hollande, ses attaques sont à peine voilées : "Il faut parler à la Russie, c'est si facile devant ce gâchis de rester les bras ballants et de rester derrière son château fort".

Peu importe les critiques de la majorité ou de son propre camp, Nicolas Sarkozy assume son amour pour la Russie. Ami du peuple et de son dirigeant, Vladimir Poutine. Ce dernier le lui rend bien en l'accueillant ce jeudi 29 octobre dans sa majestueuse résidence avec tous les honneurs dignes d'un chef de l'État.