Bayrou, un "macho" "perturbé d’être le numéro 2 d’une femme", pour Royal

La présidentielle de 2007 n'est pas un lointain souvenir pour tout le monde. C'est visiblement le cas de Ségolène Royal qui a réglé ses comptes avec François Bayrou, qui a démissionné du gouvernement, après seulement 34 jours comme Garde des Sceaux, face aux affaires concernant les assistants parlementaires du MoDem.

L'ancienne ministre de l'Écologie de François Hollande n'est pas tendre, auprès de Franceinfo, avec celui qui était alors son adversaire dans cette présidentielle et qui avait refusé de conclure un accord de gouvernement avec elle, dans l'entre-deux-tours. "Sa grosse faute politique, c'est 2007. Il est passé à côté, c'était sans doute trop innovant pour lui, il était dans les vieux codes", estime-t-elle. 

"Finalement, il a mis dix ans à réfléchir à ce que je lui avais proposé en 2007", lance-t-elle, faisant clairement référence à l'alliance scellée entre François Bayrou et Emmanuel Macron, en février dernier avant même le premier tour de la présidentielle. Pour Ségolène Royal, ce refus de s'entendre avec elle relevait du machisme. "Comme tous ces machos, ça devait le perturber d'être le numéro deux d'une femme", lâche-t-elle.

"Il a raté le coche à ce moment-là, alors qu'il aurait été en position de force à Matignon. Au moins, il aurait été Premier ministre une fois dans sa vie", cingle Ségolène Royal.