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Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
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On parle de "l'union nationale". Mais la réalité, c'est que la politique continue. On voit bien que c'est presque 50 nuances d'union nationale. C'est "l'union sacrée", voulue par François Hollande qui devrait le redire ce lundi 16 novembre après-midi lorsque le Congrès sera réuni à Versailles. C'est "l'union nationale" pour Alain Juppé, et d'ailleurs aussi pour Marine Le Pen, qui pourtant n'était pas favorable à cette union nationale en janvier dernier. Pour Nicolas Sarkozy, ce n'est non pas l'union nationale mais la "solidarité nationale". Une solidarité qui cache mal les critiques à l'égard de l'exécutif.
Quand on contacte responsables de partis, on entend d'un côté des socialistes dire que Nicolas Sarkozy est coincé, qu'il est malgré lui enfermé dans cette union nationale ; du côté des proches de Nicolas Sarkozy, on explique que le temps n'est plus à l'union nationale. L'union nationale, c'est une façon de dire "silence dans les rangs", alors que parler de "solidarité nationale", c'est une forme de soutien au président de la République mais ça n'empêche pas de critiquer. Le débat est passionnant.
Au-delà des désaccords sémantiques, à quoi sert l'union nationale ? C'est bête à dire, mais quand on parle d'union nationale, ça veut dire que les bonnes mesures à prendre doivent être les plus efficaces. On n'en est plus à faire de la surenchère ou à proposer des mesures spectaculaires. Il ne s'agit pas de dire qu'il faut tout faire, il faut que ce soit efficace. Cela pose bien sûr de multiples questions. Quand on dit qu'il faut expulser les imams radicaux, évidemment tout le monde le pense, il faut le faire. Mais est-ce que ça peut se faire vite et facilement ?
Lorsque Nicolas Sarkozy souhaite que la consultation de sites jihadistes devienne un délit. D'abord, c'est déjà dans la loi. Mais par ailleurs, les jihadistes sont bien plus actifs sur les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook que sur des sites dédiés. Qu'est-ce que ça veut dire ? Que votre ado a très bien pu jeter un œil sur un tweet de l'État islamique, "juste pour voir".
Selon le journal Le Monde, l'État islamique ou tout ce qui s'y rapporte, a aujourd'hui près de 3 millions de followers. Dans ces 3 millions, il y a des sympathisants, mais il y a aussi de simples curieux ou des abonnés accidentels. Comment faire le tri ? Qui condamner ? C'est compliqué parce qu'aujourd'hui nous sommes en "état d'urgence", pas en "état d'exception". L'état d'exception, c'est lorsque l'on sort du judiciaire.
Manuel Valls, après les attentats de janvier, disait : "Le droit, rien que le droit et tout le droit !". Tout le débat est là : est-ce que l'on peut encore prendre des décisions efficaces au regard de notre seul droit ?
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