Assurance chômage et pauvreté : Emmanuel Macron réoriente sa politique à gauche
Info RTL Après les ordonnances sur la loi Travail et l'annonce du budget 2018 jugées propres à une politique de droite, le chef de l'État devrait prononcer un discours sur la pauvreté mardi 17 octobre, selon nos informations.
Non, Emmanuel Macron n'est pas le "président des riches". C'est en tout cas ce que le président de la République va s'évertuer à prouver au cours des prochaines semaines.
Ce virement de cap vers la gauche intervient après une période de reproches à propos des ordonnances travail, de l'annonce du budget 2018 et de certaines déclarations jugées méprisantes par une partie de l'échiquier politique. Ces mesures ont notamment éveillé la colère de la France insoumise, dont le leader, Jean-Luc Mélenchon, a évoqué un "coup d'État social".
Pour contrer ces accusations, le basculement à gauche tenté par Emmanuel Macron aura pour point d'orgue un discours sur la pauvreté savamment préparé, qu'il prononcera selon nos informations mardi 17 octobre, journée mondiale du refus de la misère. Le chef de l'État y détaillera sa stratégie de lutte contre la pauvreté.
Un intérêt porté aux salariés
En réalité, la réorientation à gauche a déjà commencé dès ce jeudi 12 octobre à l'Élysée, et se prolonge ce vendredi 13 : le président de la République reçoit les partenaires sociaux pour amorcer un dossier éminemment social consacré aux salariés. À notamment été abordé le projet de réforme de l'assurance chômage, laquelle pourrait être étendue aux indépendants et aux démissionnaires - une promesse de campagne qui tranche avec l'épisode des ordonnances.
Seul, Emmanuel Macron peinera à faire oublier la suppression de l'ISF, la baisse de 5 euros des APL ou la réforme du Code du travail attentive aux revendications patronales. Mais le chef de l'État pourra peut-être compter sur le "maul" voulu par les ministres de gauche pour renverser la vapeur. Ces derniers, en retrait au gouvernement par rapport à leurs confrères de droite - notamment les ministres Le Maire et Darmanin à Bercy - avaient fait savoir fin août qu'ils voulaient donner de la voix.
