Il y a du mieux mais il reste encore du chemin à parcourir pour obtenir une Assemblée nationale irréprochable. La Haute autorité de la transparence de la vie publique (HATVP) pointe, jeudi 19 octobre, toute une série de manquements dans les déclarations d'intérêts ou de patrimoine des députés de la XVe législature. Ces documents sont disponible en accès libre sur Internet.
Sur les 577 élus depuis juin, 13 n'ont toujours pas effectué leur déclaration d'intérêts alors que la date limite était fixée au 21 août. Ils accusent donc déjà deux mois de retard, alors que la Haute autorité leur a envoyé de nombreux rappels et plusieurs courriers, sans réponse à ce jour. Il y a parmi eux des hommes et des femmes de tous les partis, notamment Julien Borowczyk (La République En Marche), Béatrice Descamps (les Constructifs) ou encore Bénédicte Taurine (la France insoumise). Le bureau de l'Assemblée nationale, plus haute instance collégiale, a été saisi.
Auprès de l'AFP, Bénédicte Taurine a fait savoir que sa déclaration avait été transmise dans les délais mais qu'il y avait "un problème informatique de transfert" et assure avoir envoyé un mail à ce sujet à la HATVP.
Les déclarations parvenues en temps et en heure révèlent par exemple les salaires perçus par les députés. Quelques détails assez curieux sont notables. Il s'avère que Marine Le Pen a décidé, cet été après sa défaite à la présidentielle, d'augmenter son salaire au titre de présidente du Front national. La somme est passée en juillet de 3.000 à 5.000 euros. Une augmentation que l'intéressée a justifié sur le plateau de L'Émission Politique de France 2 : "Je ne touche pas de salaire comme présidente du Front national. C'est un remboursement forfaitaire de frais. J'ai des frais de représentation, je pense que ça n'étonnera pas grand monde. Oui, j'avais besoin de 2.000 euros de plus par mois".
Concernant les autres députés, la Haute autorité a pointé "des carences sur certaines rubriques qui paraissent peu ou mal prises en compte, par exemple s'agissant de l'identification des collaborateurs parlementaires et de leurs activités annexes". Elle a aussi relevé des "manquements" qui pourraient constituer un délit vis-à-vis du code électoral. Une enquête va donc avoir lieu. En cas d'infraction constatée, le procureur de la République sera saisi.
Enfin, selon nos informations, une trentaine de députés continuent d'employer un membre de leur famille alors que les lois pour la confiance dans la vie politique, adoptées durant l'été, interdit cette pratique. Ils ont jusqu'au 15 décembre pour se mettre en règle.
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