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Alba Ventura
Crédit : Alba Ventura
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La cote de confiance de François Hollande est au plus bas, à 13% (soit une chute de 5 points en deux mois), selon le baromètre politique du Figaro Magazine publié jeudi 4 septembre. Cette enquête a été réalisée avant l'annonce de la publication du livre de Valérie Trierweiler (Merci pour ce moment), mais aussi avant la démission express du tout nouveau secrétaire d'État au Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, qui a, par le passé, oublié de déclarer certains revenus aux impôts. On vous laisse imaginer un peu le prochain sondage...
13%, 16%, 18%... Peu importe, en fait, le chiffre. Cela fait déjà longtemps que le chef de l'État est loin de sa base du premier tour de l'élection présidentielle (qui était à plus de 28%). N'oublions pas qu'aux municipales de mars, 6% seulement des inscrits ont voté socialiste.
La droite le déteste, et la gauche l'a quitté. C'est la différence avec Nicolas Sarkozy qui, même impopulaire, restait quand même assez haut dans son électorat. François Hollande a la tête sous l'eau depuis un bon moment. Il n'y a aucune raison pour que ça s'arrange dans les prochains mois.
Le Président entraîne le Premier ministre vers le fond. Lorsque Manuel Valls a été nommé à Matignon, on se demandait si sa popularité allait préserver un peu François Hollande, ou si la pesanteur du chef de l'État allait tirer Manuel Valls vers le bas. C'est ce deuxième cas de figure qui l'a emporté. C'est normal : c'est la même politique.
Manuel Valls a beau avoir l'énergie, l'autorité et la jeunesse, il reste aux yeux des Français un copier-coller de François Hollande dans la politique qui est menée. En fait, il est nouveau mais il n'incarne pas le changement. Il n'a visiblement pas l'intention de s'éloigner de la ligne, de prendre ses distances avec François Hollande. Il est condamné à la fonction sacrificielle de Premier ministre.
On peut continuer à gouverner en étant aussi impopulaire (Jacques Chirac avait atteint 16%, Nicolas Sarkozy 20%). C'est même à ça que servent les institutions. Quand Michel Debré a bâti la Constitution de la Vème République, c'était parce qu'il n'imaginait pas qu'il puisse y avoir une majorité solide à l'Assemblée. On sortait de l'instabilité de la IVème République.
On peut présider, mais la marge de manœuvre pour gouverner est faible. On ne voit pas bien sur quoi il pourrait s'appuyer. Il n'y a rien.
Au PS, certains se sont amusés à se projeter en 2017, comme ça pour voir. Ils ont essayé d'imaginer ce que pourrait être le clip de la campagne présidentielle : ils n'ont pas réussi à trouver une seule image positive.
Ce sondage affole tout le monde à l'Élysée. D'autant que les prévisions économiques sont bien plus catastrophiques que la côte de popularité de François Hollande.
Mais l'intéressé ne bougera pas d'un pouce. N'oublions pas qu'il était à 3%, et qu'aujourd'hui il est président de la République. En 2004, il était l'homme de l'année. En 2005, il dégringolait au moment du référendum européen. Il a une carrière en dents de scie. Il croit que ça peut revenir. C'est pour cela qu'il n'a pas l'intention de dissoudre ni de démissionner.
La seule chose qu'il concède, c'est que si la situation économique ne s'arrange pas, il pourrait envisager de ne pas se représenter. A 13%, c'est bien le moins...
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