Le front anti-Hollande prend de l'ampleur à gauche. Le combat mené par les "frondeurs" du PS a revêtu une nouvelle dimension avec la prise de position de l'ex-ministre EELV Cécile Duflot. Dans son livre De l'intérieur - Voyage au pays de la désillusion (édition Fayard), elle traite le chef de l'Eat de "président de personne".
Ce week-end à Frangy-en-Bresse, en Saône-et-Loire,deux ministres sont venus à leur tour apporter leurs voix critiques. D'abord Arnaud Montebourg, qui ne sait pas bien s'il habite toujours Bercy ou Matignon, et Benoît Hamon qui, jusque-là, ne disait trop rien et qui s'improvise en cette rentrée chef des "frondeurs", alors qu'il a une rentrée des classes sur le feu. Il y a même la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui soutient l'air de rien ses deux copains ministres. sans oublier Christiane Taubira, qui leur dit carrément "Bravo les gars".
Arnaud Montebourg, c'est bien le ministre qui conduit la politique économique du gouvernement ? C'est bien lui qui dit et redit qu'il faut changer de cap, alors que le Président veut maintenir son cap ? C'est bien lui qui crie sur tous les toits qu'il ne faut pas réduire à toute force les déficits, et qui tacle le partenaire allemand ? On ne se souvient pas qu'il y ait déjà eu, dans l'histoire ou ailleurs dans un autre pays, un ministre de l'Économie qui défendait une autre voie que celle du chef de l'État et du Premier ministre.
Ce qui est hilarant, c'est que Montebourg et Hamon ont appelé à une "loyauté critique". C'est un concept.
François Hollande supporte cela parce qu'il sait que tout cela est en partie sa faute. Il sait très bien qu'il a fait une campagne très à gauche pour contrer Nicolas Sarkozy, alors qu'au fond, il n'est pas "très" à gauche. S'il supporte aussi cela, c'est parce qu'il fonctionne comme ça. Il encaisse. Le manque d'autorité, c'est toujours la même histoire.
Quand il était premier secrétaire, François Hollande encaissait d'être traité de "fraise des bois" par Laurent Fabius. Au moment du référendum européen en 2005, il a encaissé quand certains ont choisi le "non" contre le "oui" du parti qu'il dirigeait.
La question, c'est : à quel moment va t-il arrêter d'encaisser ? À quel moment il va dire : "Je décide, il exécute" ? (comme l'avait dit Chirac à propos de Sarkozy). Visiblement, c'est Manuel Valls qui va s'en charger.
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