Alain Duhamel : "Il était temps que la campagne s'achève, car elle devenait une véritable caricature"

La campagne pour le second tour des élections régionales se termine vendredi. Pour Alain Duhamel, il était temps qu'elle s'achève car "les dernières heures ont été une véritable caricature de campagne". Il était en effet "consternant de voir des dirigeants politiques se comporter de cette manière", ce qui n'aidera pas à améliorer "l'image globale de la politique". 

L'un des enjeux de ce second tour est la participation. Alain Duhamel rappelle qu'habituellement, celui-ci enregistre une plus forte participation, de l'ordre de 2 ou 3 points. Pour lui, la norme devrait s'appliquer du fait de la "dramatisation de la campagne", malgré l'absence des petits partis et de celle du PS dans plusieurs régions. Mais à qui cela profitera-t-il? Soit au Front national, qui a une capacité de mobilisation plus importante que les autres, soit à ceux qui veulent lui faire barrage.

Marine Le Pen "victorieuse, victime, mais pas vaincue"

Ce qui est certain pour Alain Duhamel, c'est que "le Front national ne peut pas être vaincu". Les deux issues lui seront en effet favorables : soit le parti remporte des régions et Marine Le Pen triomphera, soit il n'obtient pas de régions et il se dira "victime d'une alliance monstrueuse, contre-nature de ses adversaires". Ainsi, Marine Le Pen est "victorieuse, victime, mais pas vaincue".

Enfin, pour Alain Duhamel, "il y aura forcément des conséquences nationales à ce scrutin régional", car il a été "théâtralisé". Du côté du Front national, Marine Le Pen a gagné la bataille médiatique et "son parti s'est nationalisé". Pour Les Républicains, un règlement de comptes est à prévoir sur la stratégie du programme et les primaires seront plus difficiles. Enfin, pour le Parti socialiste, il y aura un "changement de phase" où François Hollande reprendra les devants.