La société Air France est sonnée au lendemain des
débordements qui ont provoqué l'interruption du Comité central d'entreprise et le quasi-lynchage du DRH de la compagnie d'aviation. L'heure est désormais à
l'apaisement pour Alain Vidalies qui explique que "ce qui est important,
c'est de voir la réaction de l'ensemble des acteurs aussi bien la direction que
les organisations syndicales. Il y a une condamnation très ferme des agissements
d'hier et il y a une volonté réitérée de reprendre le dialogue".
Devant "la gravité de la situation", le
secrétaire d'État aux Transports estime que "la meilleure des réponse
serait que l'on passe aux actes. Il y a une voix, il y a une réponse possible dans
cette difficulté, sans oublier les objectifs posés par la direction et les
contraintes financières".
Soit l'effort est partagé par tous et il n'y a pas de licenciements, c'est le plan A. Sinon, par quelques-uns
Alain Vidalies, secrétaire d'État aux Transports
Selon Alain Vidalies, la situation à Air France est "assez simple" : "On est face à une compagnie qui est en difficulté sur le plan financier. En Bourse, sa capitalisation n'est que de 2 milliards d'euros, alors que Ryanair c'est 7 milliards d'euros. C'est une société fragile". Et justement, la faiblesse de l'entreprise française concernerait ses vols longs courriers. "Il y a des lignes où le déficit atteint 80%, selon la direction. Il faut réduire cette activité et il n'y a que deux solutions. Soit l'effort est partagé par tous et il n'y a pas de licenciements, c'est le plan A. Sinon, par quelques-uns, les 2.900 qui seront licenciés", explique-t-il.
Alain Vidalies exclut l'intervention d'un médiateur : "Ce n'est pas le contribuable qui va payer. Il y a des moments dans des conflits où c'est toujours possible, mais après les événements d'hier, la meilleure des réponses est que ce soit les acteurs de l'entreprise qui reprennent le chemin du dialogue".
L'État est en "permanence en relation avec la direction de l'entreprise et les organisations syndicales", assure le secrétaire d'État aux Transports. "Nous avons 17% et ce n'est même pas la minorité de la minorité. C'est un actionnaire particulier mais si la réponse c'est le gouvernement qui va tout régler, je ne suis pas sûr que l'on n'ajoute pas à la caricature", ajoute-t-il.
Malgré les difficultés de l'entreprise, il n'est pas question d'appliquer ce que le secrétaire d'État appelle "le modèle de la Corée du Nord" : "Ce n'est pas le notre. On n'est pas dans la situation où la solution serait la nationalisation d'Air France. L'État joue son rôle". Air France n'aurait ainsi pas anticipé l'arrivée des compagnies low cost et d'une "concurrence déloyale de certaines compagnies", selon Alain Vidalies, qui ajoute qu'il y a "un avenir et une croissance possibles pour Air France".
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