Affaire Jouyet : Fillon lance trois plaintes pour diffamation
Ce lundi, François Fillon a engagé trois poursuites en diffamation contre Jean-Pierre Jouyet, et contre les journalistes du Monde.
François Fillon a engagé ce lundi 17 novembre des poursuites en diffamation à l'encontre du secrétaire général de l'Élysée Jean-Pierre Jouyet, ainsi que des journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet, a indiqué son avocat.
Les citations directes doivent être délivrées mardi, et une première audience de procédure doit se tenir le 13 janvier devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le procès ne devrait pas se tenir avant plusieurs mois.
Dans leur livre Sarko s'est tuer, ainsi que dans les colonnes du Monde, les deux journalistes ont affirmé que François Fillon a demandé à l'Élysée d'accélérer les procédures judiciaires contre son rival Nicolas Sarkozy, ce que dément l'ancien Premier ministre.
Jean-Pierre Jouyet visé trois fois
François Fillon, défendu par Maître Versini-Campinchi, a lancé trois citations directes en diffamation : la première vise Jean-Pierre Jouyet, les deux journalistes, et l'éditeur de Sarko s'est tuer, pour les propos contenus dans le livre.
La deuxième vise à nouveau Jean-Pierre Jouyet et les deux journalistes, et cette fois-ci, le Monde, pour l'article du 8 novembre.
La troisième vise uniquement Jean-Pierre Jouyet, pour sa déclaration, lue à l'AFP, dans laquelle il affirme que François Fillon a bien évoqué des affaires visant Nicolas Sarkozy lors d'un déjeuner le 24 juin. Avant cette déclaration, M. Jouyet avait dans un premier temps démenti.
Un euro de dommages et intérêts
François Fillon demande pour chaque plainte un euro de dommages et intérêts et des mesures de publications judiciaires.
La défense de l'ex-Premier ministre avait lancé vendredi la première manche de sa bataille judiciaire, en demandant devant la justice de pouvoir récupérer une copie de l'enregistrement de la conversation dans laquelle Jean-Pierre Jouyet raconte aux deux journalistes du Monde que François Fillon lui a demandé de "taper vite" pour empêcher le retour de Nicolas Sarkozy.
La décision concernant cette demande doit être rendue jeudi par le tribunal de grande instance de Paris.
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