2017 : que faut-il pour que François Hollande puisse se présenter ?
REPLAY - Le président de la République est au plus mal dans le dernier sondage. Mais il n'est pas encore enterré.
L'étude de TNS Sofres-One Point, réalisée pour RTL, LCI et Le Figaro, est terrible pour François Hollande. A un an de la présidentielle 2017, l'actuel chef de l'État est à la dérive dans l'opinion. Selon ce sondage, il serait battu dès le premier tour face à n'importe quel candidat. Même Jean-Luc Mélenchon le devancerait dans certains cas de figure. En déplacement en Egypte, François Hollande a feint l'humour pour éviter d'aborder le sujet.
Pour Nicolas Domenach, il est trop tôt pour placer le président de la République hors course : "Il reste plus d'un an. Il peut se passer beaucoup de choses... peut-être même en pire". "Quand le plancher est enfoncé, on peut se retrouver à la cave, mais on peut aussi repartir", ajoute-t-il, et "ces croques-morts qui dansent sur son cercueil alors qu'il est encore vivant feraient bien de se méfier". Ivan Rioufol rappelle qu'"il ne faut pas minimiser les capacités de la droite à se tirer dans les pattes". Néanmoins, François Hollande lui apparaît comme "une machine à perdre", entre son "incapacité personnelle à répondre à sa fonction" et "la faillite du socialisme en tant que doctrine".
"Le socialisme va plus mal que François Hollande"
Alain Duhamel
Annie Lemoine pense que le socialisme "a encore quelques beaux jours devant lui". "Ce qui me frappe, c'est la non-réaction de Hollande. Il reste à faire du Hollande, c'est-à-dire de l'humour en Egypte en disant aux journalistes 'vos prières sont les bienvenues'", réagit-elle. "La gauche n'a pas disparu", martèle Nicolas Domenach en pensant aux premiers résultats de la législative partielle de Nantes. Mais selon Ivan Rioufol, François Hollande "est prisonnier de ses compromis, de son incapacité à trancher".
"Les partis ne sont plus porteurs de projet. Et un parti qui n'est pas porteur de projet est un parti dans une situation difficile", estime Alain Duhamel, pour lequel "le socialisme va plus mal que François Hollande". Ce dernier "n'a pas intérêt à se présenter" si aucun événement ne vient enrayer sa chute.
On refait le monde avec :
- Annie Lemoine, journaliste
- Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro
- Nicolas Domenach, chroniqueur
- Alain Duhamel, chroniqueur
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