Le bilan de l'attentat perpétré lundi 3 avril dans le métro de Saint-Pétersbourg, en Russie, est passé à quatorze morts, a annoncé le ministère russe de la Santé. Onze personnes ont péri sur les lieux et trois autres sont décédées des suites de leurs blessures dans des ambulances où à l'hôpital. Le bilan précédent établi par les services antiterroristes russes faisait état de onze morts. Au lendemain de l'attaque, quarante-neuf blessés se trouvaient encore dans des centres hospitaliers de l'ancienne capitale impériale russe.
Selon les enquêteurs russes, l'attentat a été perpétrée par un kamikaze. Il survient peu après l'appel de Daesh à frapper la Russie après son intervention en soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie, fin septembre 2015.
L'explosion s'est produite à 14h40 (heure locale) dans une rame circulant entre deux stations, Sennaïa Plochtchad et Tekhnologuitcheski Institout, d'une ligne fréquentée qui traverse le centre de Saint-Pétersbourg. Des photos et vidéos ont montré que la déflagration avait soufflé les portes d'un wagon.
Après la détonation, le conducteur du métro a pris la décision de ne pas arrêter la rame mais de la sortir du tunnel. "J'ai commencé à recevoir des messages incompréhensibles par (l'interphone) passager-conducteur. Ils parlaient tous en même temps, dans tous les wagons", a déclaré Alexandre Kaverine, 50 ans. "J'ai suivi les instructions. J'ai pris la décision de continuer à avancer sans plus tarder". Amener le train jusqu'au quai de la station Tekhnologuitcheski Institout a vraisemblablement permis de sauver de nombreuses vies, selon le directeur du métro de Saint-Pétersbourg, car l'évacuation des victimes aurait été plus compliqué dans le tunnel.
En parallèle, dans une autre station de métro (Plochtchad Vosstaniïa), un employé de la compagnie de transports a signalé la présence d'un sac abandonné. Celui-ci contenait une bombe qui a pu être désamorcée à temps.
Si aucune revendication n'avait été faite au lendemain des faits, un suspect a été identifié. Il s'agit d'un ressortissant kirghiz identifié comme étant Akbarjon Djalilov, selon les services secrets kirghiz. Né en 1995 (22 ans), il a sans doute acquis la nationalité russe, toujours selon la même source. L'individu est né dans la région kirghize d'Och, qui a fourni un fort contingent de jihadistes kirghizes au groupe État islamique.
Les autorités russes ont confirmé l'identité du suspect. En outre, les enquêteurs du Comité d'enquête, des services secrets et du ministère russe de l'Intérieur "ont établi que la bombe artisanale a pu être actionnée par un homme dont des restes ont été retrouvés dans le troisième wagon de la rame".
Les autorités de Saint-Pétersbourg ont décrété trois jours de deuil localement à partir de mardi 4 avril. Le métro de la deuxième ville de Russie était totalement fermé lundi en fin d'après-midi. À l'échelle nationale, les services antiterrroristes ont annoncé avoir renforcé les mesures de sécurité notamment dans les transports. L'agence chargée du transport aérien a ordonné aux aéroports et compagnies aériennes de tout le pays d'appliquer des mesures supplémentaires.
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