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Rohingyas : pourquoi Jérôme Jarre fait-il appel au président turc Erdogan ?
ÉCLAIRAGE - Mardi 28 novembre, la star française des réseaux sociaux a lancé un appel pour venir en aide aux réfugiés rohingyas au Bangladesh. Il a notamment interpellé le chef d'État turc, qui lui a répondu.
Recep Tayyip Erdogan, président de la Turquie, à Istanbul le 6 novembre 2017
Crédit : OZAN KOSE / AFP
Les stars françaises s'emparent de la crise des réfugiés rohingyas chassés de la Birmanie par des purges. Forcés à l'exode depuis le mois d'août dernier, leur sort a ému les people qui ont organisé une opération de soutien aux persécutés depuis le Bangladesh où il se réfugient. Omar Sy, ou encore Jérôme Jarre, ont donc appelé les internautes à partager en masse le mot-clef #LoveArmyforRohingya afin de le faire apparaître en première place dans les sujets discutés sur Twitter et sensibiliser à la cause humanitaire.
Jérôme Jarre, star des réseaux sociaux, est même allé jusqu'à interpeller le président turc sur Twitter. "ON DEMANDE L’AIDE DU PRÉSIDENT DE LA TURQUIE POUR NOTRE MISSION ROHINGYA!", a-t-il posté dans la matinée avec le hashtag #ErdoganHelpRohingya.
Après plus de 16.400 partages sur le réseau social, Recep Tayyip Erdogan lui a répondu : "Cher Jérôme Jarre, nous n'avons jamais décliné une demande d'aide - peu importe d'où elle est demandée. Nous allons soutenir les efforts de #LoveArmyforRohingya via nos agences d'aides humanitaires", il cite alors l'AFAD (pour la gestion des catastrophes et urgences), TIKA (l'agence turque de coopération et de développement), la Croix Rouge turque et la compagnie aérienne Turkish Airlines.
Mais pourquoi le président turc est-il concerné par la crise des réfugiés rohingyas ? Dès septembre dernier, Libération consacre un article sur l'engagement du chef d'État turc pour les Rohingyas. Dès cette époque, il défend cette ethnie persécutée en appelant la cheffe du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi.
On ne peut pas laisser les Rohingyas seuls !
Recep Tayyip Erdogan
Le 28 août, il s'est positionné comme leur fervent défenseur. "On ne peut pas laisser les Rohingyas seuls !", avait-il scandé lors d'un discours depuis la capitale turque. Il a été le premier dirigeant international à réagir et condamner les exactions. Le quotidien français rapporte également que les associations humanitaires turques se sont rendues sur place pour venir en aide aux démunis.
Ce n'est pas un hasard si le président turc s'est emparé de la cause. Au journal Libération, le chercheur Bayram Balci explique que Recep Tayyip Erdogan a voulu se positionner en leader sur la scène internationale, et notamment sur sa "politique extérieure de défense des musulmans opprimés à travers le monde, et ce en concurrence avec l’Arabie Saoudite, en particulier".
Les Rohingyas sont une minorité musulmane d'une Birmanie largement bouddhiste. Leur protection par des puissances à majorité musulmane pourrait enliser les efforts des groupes islamistes radicaux pour attirer toujours plus de combattants au nom de la protection des musulmans persécutés dans le monde.
