C'est un hasard du calendrier. Ce 9 novembre 2016 restera dans les mémoires comme le jour de la victoire de Donald Trump. Tout comme le 9 novembre 1989, passé à la postérité comme la date de la chute du mur de Berlin. Au-delà de la simple coïncidence, quoi de commun entre ces deux événements ? s'interroge Guillaume Goubert dans La Croix. "Peut-être quelque chose qui relève de l'excès. Excès d'optimisme il y a 27 ans, lorsque la fin de la guerre froide a laissé croire à une ère de pais durable. Excès d’inquiétude aujourd’hui après l’élection d’un homme imprévisible à la tête de la principale puissance du monde", analyse le journaliste.
Le visage du 45e président des États-Unis fait la une des journaux du monde entier ce jeudi 10 novembre. Ou plutôt son doigt, tantôt droit vers le lecteur, tantôt un pouce en l'air. Et les mots sont forts. Séisme, claque, onde de choc, ouragan. La tornade Trump, titre par exemple le Midi Libre. "Lui président", affiche en couverture La Dépêche du midi.
Le New York Post estime en une ce jeudi matin : "Everyone was wrong" ("Tout le monde s'est trompé", en français). Tout le monde et notamment, la presse. Libération consacre justement une page au procès des médias. "Leur incapacité à peser dans le vote final symbolise la perte de puissance des médias historiquement considérés comme les plus influents outre-Atlantique", écrit Jérôme Lefilliâtre. Libération est d'ailleurs cité dans la longue liste dressée par le site Atlantico qui énumère les autres perdants de l'élection américaine : Libé, donc, France 2, le PS, Télérama, Le Monde, les Verts, Les Inrocks et ceux qui ont répété en boucle que "ça ne peut pas arriver !"
Aux États-Unis, les plus grands quotidiens comme le New York Times, le Washington Post, USA Today ou le Wall Street Journal soutenaient Hillary Clinton et entament leur mea culpa ce matin en s'interrogeant sur leur aveuglement face à la déferlante Trump qu'ils ont contribué à soulever. "Les médias ne voulaient pas croire à l'élection de l'homme d'affaires, alors ils ont regardé ailleurs", écrit ainsi Margaret Sullivan dans le Whashington Post. Un nombre écrasant d'électeurs américains désiraient quelque chose de différent.
"Ils avaient beau le crier et le hurler, la plupart des journalistes n'écoutaient pas, ne comprenait pas. Pour eux c'était trop horrible." Et l'éditorialiste de reconnaître l'écart sociologique qui se creuse entre la presse et l'électorat de Trump. "Plus que jamais ",dit-elle, "les journalistes qui ont fait des études supérieures, sont urbains et souvent progressistes, vivent et travaillent à New York, Washington ou sur la côte Ouest. Même si nous sommes allés interroger des mineurs de charbon ou des ouvriers de l'automobile au chômage, nous ne las avons pas pris au sérieux, ou pas suffisamment. Ne nous trompons pas. Il s'agit d'un raté extraordinaire."
Personne n'avait vu venir l'élection, à quelques exceptions près. Le Sun, à Londres, fait sa une avec Homer Simpson, rappelant qu'un épisode du dessin animé datant d'il y a 16 ans faisait de Donald Trump le président américain. Et le plus étonnant c'est que dans cet épisode, le pupitre violet de Tump est le même qu'hier et la carte électorale des états unis est exactement la même avec les états bleus et rouge que celle d'hier matin. Autre prophétie aussi troublante : celle de Michael Moore, à lire sur le Huffington Post et dans Le Monde, qui republient une tribune du réalisateur américain datant de juin dernier. Il y listait les cinq grandes raisons de l'élection future de Trump.
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