Onze millions de Cubains assistent à un moment historique. Un président américain, accompagné de sa femme et de ses filles, a posé les pieds sur leur sol. Le dernier à l'avoir fait s'appelait Calvin Coolidge en 1928, il y a 88 ans. Beaucoup de Cubains, nés après la Révolution, ont grandi depuis plus d'un demi siècle avec l'idée que ce grand voisin de l'autre côté de la mer est l'ennemi. Ils n'auraient jamais imaginé voir ce Air Force One se poser sur l'aéroport de La Havane.
La Maison blanche insiste sur le fait que Barack Obama, qui a tweeté "Comment ça va Cuba!" à son arrivée, vient à la rencontre du peuple cubain et pas seulement des dirigeants du régime. Il débute sa visite par une balade dans la vieille ville de La Havane. Un symbole qui n'a pas échappé à ce grand-père cubain. "C'est qu'il veut faire dans la simplicité, c'est comme un voyage en famille. Ça donne un sens différent à cette visite. Et ce que ça veut dire, c'est qu'il veut vraiment améliorer les relations entre les deux pays".
Barack Obama rencontrera Raul Castro le 21 mars et s'entretiendra "directement" avec lui sur les droits de l'Homme. Il reviendra sans doute avec lui sur l'arrestation de dizaines de dissidents par les autorités cubaines avant son arrivée. Le président américain rencontrera des dissidents du régime le 22 mars. Aucun échange n'est en revanche prévu avec Fidel Castro, âgé de 89 ans.
Promouvoir une transition progressive
Richard Feinberg, de la Brookings Institution à Washington
Le temps fort de la visite du 44e président des États-Unis sera le discours qu'il prononcera le 22 mars dans un théâtre de La Havane, devant un public sélectionné et les caméras de la télévision cubaine. "L'idée (de M. Obama, ndlr) est de promouvoir une transition progressive, d'encourager un atterrissage en douceur à Cuba en évitant une éruption de la violence ou une crise migratoire majeure", souligne Richard Feinberg, de la Brookings Institution à Washington. "C'est une stratégie sur le long terme, il regarde au-delà des dirigeants actuels".
En attendant, Barack Obama a entamé une série de visites dans la capitale cubaine de La Havane sous le regard attentifs de nombreux policiers en uniforme ou en civil. En effet,un lourd dispositif de sécurité a été mis en place autour du président des États-Unis. Beaucoup de Cubains n'ont pas pu s'approcher du centre-ville à cause de l'omniprésence des forces de sécurité et des fortes averses de l'après-midi. Mais ils ont quand même été nombreux à saluer le cortège de la famille Obama pour participer un peu à ce moment historique.
Les Obama doivent notamment échanger à la cathédrale avec le cardinal Ortega pour saluer le rôle de l'Église dans les négociations secrètes. Beaucoup de Cubains restent toutefois méfiants même si ce rapprochement devrait aboutir à une levée de l'embargo américain en vigueur depuis 1962. Pour l'instant, les Républicains, très critiques, bloquent au Congrès à Washington. Avec cette visite, Barack Obama veut rendre "irréversible" le rapprochement engagé le 17 décembre 2014 avec le président Raul Castro, quelque soit son successeur.
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