Le sommet sur la sûreté nucléaire se penche sur la menace terroriste

Au coeur des discussions du sommet de la sûreté nucléaire, la lutte contre Daesh et les risques de "bombe sale".

Barack Obama et François Hollande en réunion sur du sommet sur la sûreté nucléaire

Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

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Les dirigeants de la planète sont réunis à Washington, ce vendredi 1er avril et depuis hier, afin de s'accorder sur la meilleure sécurisation possible des produits radioactifs. Au centre des discussions, la Corée du Nord, mais également l'État islamique. En prélude des discussions d'aujourd'hui, Barack Obama et François Hollande se sont rencontrés jeudi, en évoquant majoritairement la lutte contre le terrorisme islamique.

Le 24 mars dernier, le secrétaire général de l'Agence international de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, avait rappelé à l'Agence France-Presse que "le terrorisme se répand et la possibilité que des matériaux nucléaires soient employés ne peut pas être exclue." La crainte que des organisations terroristes fabriquent des "bombes sales" est bien présente. En se procurant des matériaux radioactifs, les terroristes seraient à même de fabriquer des bombes à explosion non-nucléaire, mais qui disséminent des particules radioactives dans l'environnement, avec tous les risques catastrophiques que cela comporte.

Les vidéos de surveillance d'un "expert nucléaire" belge par la cellule responsable des attentats de Bruxelles suscitent davantage de craintes. La surveillance vidéo aurait duré près d'une dizaine d'heures. Autre risque noir, que des groupes terroristes sabotent une centrale dans le but de provoquer un accident nucléaire.

Appuyer la coopération transatlantique

Lors de la rencontre des chefs d'États américain et français jeudi 31 mars, Barack Obama, après avoir salué François Hollande pour son rôle joué dans la lutte contre l'État islamique, a souligné l'importance de la coopération des deux pays, afin de mieux "identifier les attaques potentielles et couper les financements". François Hollande s'est quant à lui réjoui de la "coordination de haut niveau" entre la Maison Blanche et l'Élysée. Ben Rhodes, l'un des principaux conseillers du président Obama, a expliqué que le partage du renseignement sera au cœur des discussions.

Cette année et pour la première fois depuis les quatre sommets de ce type réunis par l'administration Obama, les discussions comporteront un scénario fictif d'accident de sécurité nucléaire. Au-delà des menaces concernant l'État islamique, la majeure partie des discussions de ce vendredi 1er avril se concentrera sur la Corée du Nord.

La Corée du Nord dans le viseur

L'ONU a pris le 2 mars dernier des "mesures fortes" envers Pyongyang, qui a lancé son dernier essai nucléaire le 6 janvier dernier, détériorant un peu plus le climat avec la Corée du Sud, le Japon et les États-Unis. Les dirigeants des trois pays se sont rencontrés pour s'engager à appliquer les sanctions de l'ONU.

À cette situation délicate, Donald Trump, candidat favori de la primaire républicaine, s'affirme favorable au co-développement d'un arsenal nucléaire entre le Japon et la Corée du Sud, pour se défendre face à la Corée du Nord. Ses propos ont été recueillis par le New York Times. Propos déplorés par Ben Rhodes, qui souligne la forme de soutien à la prolifération des armes nucléaires sous-entendue par le milliardaire.

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