Le nom d'un conseiller de Trump cité dans une enquête anticorruption en Ukraine

Y a-t-il des intérêts pro-russes obscurs dans l'entourage de Donald Trump ? C'est en tout cas ce qu'affirme le New York Times dans son édition du lundi 15 août. Le quotidien de référence américain met en cause Paul Manafort, le directeur de campagne de Donald Trump.

Cet homme, un lobbyiste et stratège républicain depuis les années 1970 aurait touché des millions de dollars en liquide de la part de Viktor Ianoukovitch, l'ancien président ukrainien chassé du pouvoir en 2014, affirme le New York Times. 

Le nom de Paul Manafort apparaît dans des livres de comptes secrets, en ce moment aux mains d'enquêteurs du gouvernement ukrainien. Selon ces documents, le directeur de campagne de Trump aurait bénéficié d'un total de 12,7 millions de dollars cumulés entre 2007 et 2012. Mais le journal affirme qu'il n'y a aucune preuve que le lobbyiste ait effectivement encaissé ces sommes.

Il est toutefois de notoriété publique que Paul Manafort, communicant aux multiples clients, a tissé des liens solides avec "le monde russe".

Le principal intéressé a réagi aux accusations et les a niées en les qualifiant d'"infondées et stupides". Hillary Clinton a, de son côté, enjoint Trump à mettre au jour les connexions de certains de ses collaborateurs avec le Kremlin ou des intérêts pro-russes après ces révélations "troublantes".