Isabelle Dath : "François Hollande ne pourra plus tergiverser sur la livraison du Mistral"

Alors que les ambassadeurs des pays de l'Union européenne ont fait le point sur leur arsenal de sanctions contre Moscou, le ministère de la Défense a annoncé mardi 28 octobre qu'une décision sera prise, courant novembre, sur la livraison controversée du premier Mistral à la Russie.

Théoriquement, le premier des deux navires de guerre doit être livré durant la première quinzaine de novembre. François Hollande, lui, "souffle le chaud et le froid depuis des mois".

Fin juillet, le président de la République était déterminé à procéder à la livraison du bateau qui avait été déjà "achevé et payé". Face à la pression de la communauté internationale, la France a cependant décidé de suspendre "jusqu’en novembre" la livraison du premier navire de guerre Mistral à la Russie. Au même jour de cette annonce, le chef de l’État a téléphoné au maire de Saint-Nazaire, lieu de construction de ces navires de guerre, pour lui dire de "ne pas s'inquiéter" malgré la suspension de la livraison.

A l'approche de l'heure de vérité, Hollande ne va plus pouvoir tergiverser sur la livraison du Mistral pendant 107 ans. On sent bien qu'à l’Élysée ou dans les ministères concernés, on veut croire à la désescalade de la situation en Ukraine... Et là, les espoirs de détente en prennent un coup, mais il est probable que n'importe quel geste de Vladimir Poutine avant la fin des échéances fera l'affaire.

Isabelle Dath

En cas de rupture de contrat avec Moscou, la réputation commerciale de la France en prendrai un coup en Russie et dans tous les autres pays susceptibles d'acheter les armes françaises, comme l'Inde. Le secteur de l'emploi sera également affecté et la Russie poursuivra Paris en justice pour le remboursement de l'intégralité du contrat, en plus d'une pénalité.

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