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États-Unis : Donald Trump et les déçus du trumpisme

À l'heure du bilan un an après son investiture, certains électeurs de Trump estiment que leur président en fait soit trop, soit pas assez.

Donald Trump porte la casquette avec son slogan de campagne, en français : "Rendre à l'Amérique sa grandeur"
Crédit : MANDEL NGAN / AFP
Cécile De Sèze
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Moins d'un mois après son entrée à la Maison Blanche, les mécontents sortaient déjà du bois. Donald Trump n'est pas le président américain le plus rassembleur de l'histoire des États-Unis, même dans son propre camp.

Un an après son investiture (le 20 janvier 2017), certains trumpistes ne cachent pas leur déception. Beaucoup regrettent lui avoir donné leur vote, estimant aujourd'hui s'être trompés sur le personnage qu'ils considèrent, par exemple, comme "raciste". Pour d'autres, au contraire, il n'en fait pas assez. Tous sont déçus de cette première année sous l'ère Trump.

Il y a d'abord ceux qui ne s'attendaient pas à ce qu'il aille aussi loin dans les provocations et sorties publiques outrageuses. Si son langage fleuri et provocateur a conquis les foules pendant la campagne, si ses propositions fortes l'ont hissé à la tête du pays, le "Muslim Ban" a choqué nombre de ses électeurs. Beaucoup ont partagé leur déception sur le réseau social préféré du chef d'État et condamnent l'action présidentielle : "J'ai voté pour Donald Trump, mais c'en est trop. Les musulmans ne créent pas toutes les attaques terroristes."

J'aimerais formellement m'excuser encore une fois d'avoir voté pour Donald Trump

@NickkRowell

C'est ainsi que dès novembre 2016, plusieurs mois avant son installation à Washington, un compte Twitter commence à réunir et partager les messages des électeurs déçus. Sur "Trump Regrets", un florilège d'excuses et de déceptions : "J'aimerais formellement m'excuser encore une fois d'avoir voté pour Donald Trump. Si je dois être exclu d'Amérique une fois qu'il sera parti, je comprends" ; "Vous devez grandir et arrêter de vous comportez comme un enfant. J'ai voté pour vous, et vous me le faites regretter" ; "Cela serait bien si vous faisiez ce que les gens veulent, et pas seulement ce que vous voulez comme toujours. Je suis désolée d'avoir voté pour vous comme tant d'autres..."

Vous vous souvenez quand il disait que Mexico allait payer pour le mur ?

@mervar96

D'autres, au contraire, considèrent que leur président pour encore 3 ans minimum n'en fait pas assez. À l'occasion du premier anniversaire de sa victoire électorale, une étude avait été publiée par le Washington Post et ABC News. Les sondés y exprimaient leur déception quant aux premiers mois du milliardaire à la tête du pays. Pour 65% d'entre euxle magma de l'immobilier n'a fait que "peu ou rien", alors qu'il ne cesse de vanter son bilan. Les avis sont négatifs sur chaque dossier : l'économie (53%), la santé (70%) ou encore la gestion de la menace terroriste (55%).

Un dossier a particulièrement fait bondir ses partisans. Alors qu'il avait promis qu'il allait annuler le décret d'Obama autorisant de jeunes sans-papiers à étudier et travailler aux États-Unis - appelés les dreamers - son accord supposé avec des adversaires démocrates n'a pas été au goût de ses électeurs. Une vague d'indignation en réaction s'est propagée sur les réseaux sociaux. Les militants trumpistes ont commencé à brûler leur casquette Make America Great Again et partager les vidéos sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #burnmymagahat.

Cet internaute, par exemple, rappelle que Donald Trump avait promis que le Mexique payerait pour le mur à la frontière puis raconte qu'il a "demandé au Congrès de fournir les 25 milliards pour couvrir les coûts". "Vous vous rappelez quand il disait qu'il n'irait pas en vacances ou jouer au golf ? Les 5 derniers week-ends sur 7, il est parti en vacances et est allé jouer au golf, pour un total de 11.1 million de dollars au frais du contribuable", critique-t-il encore. 

Donald Trump espère déjà être réélu pour la prochaine échéance électorale. Le président en place a même déjà son slogan : "Keep America Great" ("Maintenir la grandeur de l'Amérique"). Mais sa base militante devra certainement être conquise à nouveau s'il continue à la diviser ainsi.

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