États-Unis : de plus en plus d'Américains renoncent à leur nationalité

L'an dernier, 4.279 Américains ont abandonné leur nationalité, ce qui impacte directement la fiscalité du pays. C'est un record historique, qui atteint 20 % de plus qu'en 2014. À chaque trimestre, la liste des personnes souhaitant se défaire de leur nationalité est publiée par le fisc. 

La raison la plus souvent invoquée concerne les impôts : ces citoyens souhaitent simplement renoncer à la nationalité pour échapper au fisc. Les États-Unis sont l'un des seuls pays au monde qui taxe ses citoyens, qu'ils vivent sur le territoire ou non. Un Américain travaillant à Singapour paiera deux impôts sur le revenu, le premier à Singapour, le deuxième dans son pays d'origine, après déduction de l'impôt préalablement payé en Asie. 

La loi Fatca (Foreign Account Tax Compliance Act), qui vise à lutter contre l'évasion fiscale, favorise ce phénomène. La législation oblige les banques non-américaines à communiquer au fisc à Washington toutes les informations sur les comptes de citoyens américains, sous peine d'importantes pénalités. Cette loi renforce également les obligations fiscales pesant sur les expatriés. Pour beaucoup, l'abandon de la nationalité américaine devient un choix fiscalement judicieux.