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Éric Zemmour : "L'Asie ressemble de plus en plus à l'Europe d'avant 1914"
REPLAY / ÉDITO - En plein sommet de l'Apec à Pékin, le journaliste revisite les relations internationales et les grands ballets diplomatiques.
"Les Chinois savent recevoir !", lance Éric Zemmour, à propos du forum de coopération économique de l'Asie-Pacifique (Apec) qui se tient actuellement à Pékin. "Ils savent mettre les petits plats dans les grands et les baguettes en or", poursuit-il. Ancienne diplomatie, ancienne civilisation, ancienne Nation.
Pour le journaliste, la Russie, ostracisée par les États-Unis et l'Europe à cause de l'Ukraine, "est tombée avec une ostentation voulue dans les bras du géant asiatique. C'était écrit". Car Poutine est lui aussi un "héritier" : ancienne diplomatie, ancienne civilisation, ancienne Nation.
Incroyable retour de l'Histoire dont certains avaient annoncé prématurément la fin
Éric Zemmour
"Chacun plonge dans son passé pour retrouver sa gloire d'antan et affirmer son patriotisme d'aujourd'hui", décrypte Éric Zemmour. Russie et Chine se trouvent un ennemi commun : les États-Unis, "qui se veulent une puissance d'Asie". Obama est venu à Pékin. Mais Obama n'est pas Poutine.
Pour le journaliste, "l'Asie ressemble de plus en plus à l'Europe d'avant 1914, avec l'affirmation des nationalismes et le balai des alliances". Incroyable automne 2014 "où l'Histoire en marche semble chevaucher et rejoindre l'Histoire que l'on commémore" (centenaire de la Grande guerre, 25 ans de la chute du Mur de Berlin).
"C'est un incroyable retour de l'Histoire dont certains avaient annoncé prématurément la fin", s'amuse-t-il. Rappelant que de Gaulle avait prophétisé cette situation, Éric Zemmour que "la France de François Hollande, toujours accrochée à sa chimère européenne (...), regarde passer les trains de l'Histoire".
