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Les candidats qui se présentent face à Vladimir Poutine à la présidence de la Russie
Crédit : Sipa / AFP / Captures d'écran
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Presque une simple formalité. Les Russes sont invités à aller voter au premier tour de l'élection présidentielle le 18 mars prochain. Pourtant, depuis 18 ans, aucun candidat n'a réussi à faire de l'ombre à Vladimir Poutine.
S'il a été relayé à la fonction de Premier ministre entre 2008 et 2012, c'est parce que la loi ne lui permettait pas de briguer un troisième mandat consécutif. C'est donc son fidèle actuel chef du gouvernement qui l'a remplacé pendant 4 ans. Mais c'était pour mieux revenir en 2012 à la tête du Kremlin et cette fois pour six ans, au lieu de quatre.
Cette année, Vladimir Poutine remet son siège de président de la Russie en danger. Mais, s'ils sont nombreux à vouloir prendre sa place, aucun n'a réellement de chance selon les observateurs de la politique russe. Comme le note Le Monde, en 18 ans, un second tour à l'élection n'a jamais été nécessaire, tellement le leader semble incontesté dans les urnes. D'après les chiffres du quotidien, 108.968.869 Russes sont inscrits sur les listes électorales au 1er janvier et 1.875.408 expatriés.
Symbole de la jeunesse dorée russe, abhorrée par la majorité des Russes, la candidate libérale Ksenia Sobtchak part perdante pour la présidentielle du 18 mars mais espère avec cette campagne poser les premières pierres de son avenir politique.
En annonçant sa candidature fin octobre, à 36 ans, elle a apporté l'un des rares éléments de surprise d'une élection, où la victoire du président Vladimir Poutine semble jouée d'avance.
Malgré des accusations d'instrumentalisation par le Kremlin, cette ancienne animatrice de téléréalité devenue ces dernières années une pugnace intervieweuse indépendante a apporté des critiques d'une rare dureté contre Vladimir Poutine dans les médias grand public.
Ksenia Sobtchak
Crédit : Vasily MAXIMOV / AFP
"Ces élections sont pour moi l'occasion de réunir tous les mécontents, pour faire baisser de manière mathématique le score de Poutine", a-t-elle résumé lors d'une conférence de presse fin février. Son objectif : prouver par sa candidature que "nous sommes nombreux et que nous sommes contre, contre Poutine, contre sa politique, contre son mandat", a-t-elle expliqué.
Elle a ainsi plongé par -40°C dans un étang glacé à Omsk (Sibérie) pour l'Epiphanie orthodoxe, parcouru en chaise roulante des rues aux trottoirs délabrés, ou encore manifesté seule en Tchétchénie en soutien aux défenseurs des droits de l'Homme. Et pourtant, d'après l'institut VTsIOM, Ksenia Sobtchak reste la candidate la plus détestée de la campagne électorale, avec plus de 88% des Russes assurant qu'ils ne voteront "jamais" pour elle. Ksenia Sobtchak espère obtenir la quatrième ou à défaut, la cinquième place, misant sur 3% des votes, mais n'est créditée par VTsIOM actuellement que de 1,6%.
La candidature surprise de Pavel Groudinine, 57 ans, a donné un coup de jeune au parti communiste, représenté depuis la chute de l'URSS par Guennadi Ziouganov. Directeur débonnaire du "Sovkhoze Lénine", une ferme de fruits dont les revenus se comptent en millions de dollars, il est le plus populaire des concurrents de Vladimir Poutine tout en restant loin derrière à environ 7% d'intentions de vote.
Pavel Groudinine
Crédit : PARTI COMMUNISTE DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE
S'il critique certaines politiques du gouvernement et fait l'éloge de Staline, il ne s'en prend jamais personnellement à Poutine, qu'il a soutenu par le passé. L'intérêt qu'il a suscité lui a valu une vague d'articles hostiles dans la presse pro-Kremlin et il dénonce les "pressions constantes" des autorités.
Habitué des présidentielles et des déclarations tonitruantes, Vladimir Jirinovski, 71 ans, est le candidat traditionnel du parti d'extrême droite LDPR. Antiaméricain, antilibéral, anticommuniste, il est considéré par nombre d'observateurs comme un vrai-faux opposant au Kremlin et est souvent décrit comme un clown dans les milieux politiques russes.
Vladimir Jirinovski
Crédit : Kirill KUDRYAVTSEV / AFP
Marginalisé ces dernières années, Jirinovski n'en a pour autant pas perdu sa fougue oratoire. Il est crédité de 5,7% des intentions de vote.
L'un des rares hommes politiques d'orientation libérale à avoir un poids en Russie, Grigori Iavlinski, 65 ans, a fondé le parti Iabloko peu après la chute de l'URSS.
Grigori Iavlinski
Crédit : Vasily MAXIMOV / AFP
Bien qu'il reste une voix critique de Vladimir Poutine, sa candidature à la présidentielle, la troisième, est perçue avec scepticisme et les intentions de vote en sa faveur ne dépassent pas 1%.
Représentant des entrepreneurs en Russie, Boris Titov, 57 ans, s'est lancé dans la course, sans illusion sur le vainqueur à attendre, pour "convaincre Poutine de changer l'économie".
Boris Titov
Crédit : Ray Tang/Shutterstock/SIPA
Crédité de 0,4% des intentions de vote, il est notamment favorable à davantage mesures de relance économique et à une normalisation des relations avec les Occidentaux.
Président du parti nationaliste Union du peuple russe, Sergueï Babourine, 59 ans, est peu connu du grand public et fait très rarement parler de lui dans les médias.
Sergueï Babourine
Crédit : CHAMUSSY/SIPA
Ancien vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, il affirme lutter depuis plus de 20 ans contre les orientations "néolibérales" des autorités.
Peu nombreux étaient ceux qui avaient entendu parler de Maxime Souraïkine, 39 ans, avant son entrée dans la course.
Maxime Souraïkine
Crédit : Capture d'écran de l'ORT, télévision russe
Ancien membre du Parti communiste, il a rompu avec celui-ci avant de fonder en 2012 le parti des Communistes de Russie. Son poids politique est minime.
Connu pour ses enquêtes sur la corruption des élites abondamment partagées sur les réseaux sociaux, ce juriste charismatique a créé la surprise en organisant des manifestations d'ampleur contre le pouvoir l'année dernière.
À 41 ans, il a ainsi confirmé son statut d'opposant numéro un au Kremlin, seul capable de mobiliser des dizaines de milliers de personnes contre le pouvoir.
Alexeï Navalny
Crédit : Evgeny Feldman/AP/SIPA
L'élection ne permettra pas de jauger sa réelle popularité à l'échelle du pays : sa candidature a été rejetée par la Commission électorale en raison d'une condamnation judiciaire qu'il dénonce comme montée de toutes pièces.
Il a appelé au boycott du scrutin, promis des actions de protestation et veut envoyer des observateurs traquer les fraudes dans les bureaux de vote.
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