Ça y est, Donald Trump va enfin quitter le sol américain. Le 19 mai, quatre mois après son investiture, il va se résigner à quitter les États-Unis entamer une tournée qui va l'emmener à travers le monde. Cela lui donnera l'occasion de rencontrer pour la première fois un certain nombre de chefs d'État, dont le Président Macron, à Bruxelles, le 25 mai prochain pour l'Otan, puis en Sicile pour le G7, les 26 et 27 mai. Donald Trump ne dormira donc pas dans son lit neuf nuits d'affilée. Cela relève de l'exploit, pour un homme qui avoue ne pas aimer voyager. Pendant sa campagne, il préférait faire aux États-Unis des heures d'avion supplémentaires pour rentrer dormir chez lui dans sa Trump Tower, à New York.
Cette première sortie présidentielle hors des USA - alors qu'Obama au bout de quatre mois avait visité huit pays - est donc un événement que Donald Trump a tenu à annoncer lui-même. "Mon premier voyage à l'étranger comme président des États-Unis sera pour l'Arabie Saoudite, puis Israël, puis Rome", a-t-il annoncé. Cela mérite des applaudissement, car Donald Trump aurait pu se contenter de faire plus près.
Depuis Reagan, les présidents américains réservaient leur première visite au Canada ou le Mexique. Donald Trump s'étant écharpé avec ses voisins, il met le cap sur l'Arabie Saoudite, Israël, et le Vatican. Des hauts-lieux des trois religions monothéistes.
Ce que pourrait craindre Donald Trump à l'étranger, ce sont les manifestations contre lui. Là, il ne risque quasiment rien. L'Arabie Saoudite et Israël sont deux États ultra-sécurisés où les moindres protestataires - si on en trouve - seront tenus à très bonne distance. Réserver à Ryad sa première visite, une théocratie qui bafoue les droits de l'homme et des femmes, sera critiqué. Mais Donald Trump sera bien accueilli. Il rencontrera le Roi Salmane et les leaders du Bahreïn, des Émirats Arabes Unis, du Koweït et du Qatar, tous ravis de voir une Amérique qui se tourne vers eux plutôt que l'Iran.
Pour ce qui est d'Israël, il n'y sans doute pas d'autre endroit au monde où Donald Trump pourrait être mieux accueilli par un gouvernement, vu le soutien apporté au premier ministre Netanyahu. Donald Trump ira peut-être dans les territoires palestiniens (ce n'est pas encore calé). Il a demandé à prononcer un discours devant la forteresse israélienne de Massada, haut-lieu de la résistance juive contre les Romains.
Son étape suivante l'emmènera au Vatican, pour voir le pape François. Ce sera la rencontre la plus attendue et la plus étonnante de cette première tournée. Cela fait des mois que ces deux-là se cherchent par médias interposés. "Une personne qui songe à construire des murs, et pas des ponts, n'est pas chrétienne", avait lancé le pape au candidat Trump. Mais le souverain pontife (du latin "pontifex", celui qui fait le pont) a bousculé son agenda pour ajouter un rendez-vous le mercredi matin avant l'audience papale hebdomadaire.
"Le pape François en fait a très envie de le voir, analyse le vaticaniste Jean-Marie Guénois. Car la méthode du pape c'est d'aller au contact. Il espère qu'une vraie rencontre peut avoir un impact". À leurs façons, Trump et le Pape sont deux populistes, charismatiques, qui aiment le franc-parler. Ce sont deux géants du monde. De telles rencontres au Vatican ne durent en général que vingt minutes dans les salons feutrés du Vatican.
Le président américain ne se montrera pas place Saint-Pierre. À Rome, non plus. Ce ne sera donc pas évident à des manifestants de se faire remarquer. Il restera donc aux anti-Trump Bruxelles et la Sicile.
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