VIDÉO - Présidentielle américaine 2016 : la tension monte entre Donald Trump et le pape François

Jeudi 18 février, le Pape a été l'acteur d'un débat virulent portant sur la frontière mexicaine. Lors d'une conférence de presse donnée dans l'avion qui le ramenait du Mexique, François a provoqué la colère du "géant de l'immobilier", Donald Trump, jugeant "qu'une personne qui veut construire des murs et non des ponts, n'est pas chrétienne". Bien que le souverain pontife n'ait pas cité le candidat à l'élection présidentielle américaine nommément, l'allusion est évidente.  
 
Pour cause, le favori de la campagne républicaine est connu pour son goût pour la provocation. En juin dernier, Donald Trump annonce que s'il est élu, un mur sera construit entre le Mexique et les États-Unis pour empêcher le passage des immigrés. Il ajoute que les frais de constructions seront imputés aux Mexicains.

Je vais construire un grand mur sur notre frontière sud et le Mexique paiera pour le construire. Prenez-en bien note !

Donald Trump

Des propos que le Pape n'est pas le seul à dénoncer. En effet, l'île du Cap-Breton qui s'est depuis peu proclamée terre d'asile en cas de victoire de Donald Trump, moque les discours du candidat, portant sur le débat frontalier. 

Le Pape François et "l'antéchrist"

C'est au cours d'une messe donnée près de cette fameuse frontière entre le Mexique et le Texas que le Pape remet en question la chrétienté de Donald Trump. "Je dis seulement : cet homme n'est pas chrétien, s'il tient de tels propos", déclare-t-il. Des propos dont se réjouit le quotidien anti-Trump New York Daily News, qui publie une une affichant un photomontage de "l'antéchrist".

Certains républicains décident alors de riposter. L'éditorialiste conservateur Ben Shapiro à travers un tweet, prend le Vatican à son propre jeu : "Une personne qui ne pense qu'à la construction de murs... n'est pas chrétien. Voici le Vatican", écrit-il. 

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Le candidat concerné sort alors de son silence et exprime sa fureur dans un communiqué. "Qu'un leader religieux mette en doute la foi d'une personne est honteux, s'indigne-t-il. Je suis fier d'être chrétien et, en tant que président, je ne permettrai pas que la chrétienté soit constamment attaquée et affaiblie, comme c'est le cas actuellement avec notre président".

Le tableau n'a pourtant pas toujours été si noir. En 2013, Donald Trump saluait l'élection du pape sur Twitter : "Le nouveau pape est un homme humble, tout à fait comme moi, ce qui explique probablement pourquoi je l'aime autant !".

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