Ces derniers jours, des Américains - politiques, journalistes, humoristes - évaluent le nouveau président en mettant une note comme à l’école. La note la plus fréquente que l'on entend, c’est un "F". Dans le système scolaire américain, c'est la plus mauvaise note, quelque part entre 0 et 5 dans notre système de notation français. Donald Trump a bien compris que ses 100 premiers jours n'ont pas forcément été brillants. Alors il essaye de minimiser cette échéance, en disant qu'elle ne veut rien dire. C'est pourtant lui qui y faisait souvent référence dans ses discours de campagne, répétant dans ses meetings son plan d'action de 100 jours "pour rendre sa grandeur en Amérique".
Prenons trois de ses principales promesses. D'abord le mur à la frontière sud, qu'il jurait de faire payer par le Mexique. Ce sont les contribuables américains qui vont avoir à payer 15 à 20 milliards. Cela lui pose un problème politique, car dans le même temps il supprime les budgets, par exemple pour le soutien scolaire ou la livraison à domicile aux handicapés, aux vétérans et aux personnes âgées.
Ensuite son décret sur l'immigration, qui devait protéger l'Amérique des terroristes, a été cassé à deux reprises par la justice fédérale, car inconstitutionnel. Enfin il voulait supprimer et remplacer l'Obamacare, le système d’assurance maladie. Il a été incapable de faire voter un texte alors qu'il a la majorité au Sénat et à la Chambre des représentants. On pourrait continuer. Pas de réforme majeure, pas un seul voyage à l'étranger, mais un quart de son temps passé pour ses loisirs, notamment à Mar-a-Lago.
N'y a-t-il vraiment aucune réussite que lui reconnaissent les Américains ? Alors il y a quand même la nomination, validée par le Sénat, d'un juge conservateur à la Cour suprême, ce qui pourrait être l'impact le plus durable de sa présidence. Il y a aussi cette frappe ciblée contre une base aérienne du régime syrien, qui a été approuvée largement ici et dans le monde par ses alliés occidentaux. C'était un signe de force qu'ont apprécié beaucoup d’Américains qui trouvaient qu'Obama était trop en retrait, trop attentiste.
Mais cela ne masque pas le fait que Trump n'a pas de politique étrangère claire. Cette frappe a fâche Poutine, avec lequel il promettait de se rapprocher. Finalement il a été obligé d'admettre devant les alliés européens, dont il se méfiait, que l'OTAN n'était finalement pas obsolète, comme il le disait. Sur la Chine, qu'il insultait dans ses discours, ils a compris qu'il était préférable de négocier plutôt que lancer une guerre monétaire et commerciale. Surtout parce qu'il se rend compte que la principale menace pour la sécurité américaine, c'est la Corée du Nord.
Mais ne vous y trompez pas. Nous avons rencontré ces derniers jours des électeurs de Donald Trump en Pennsylvanie, souvent impatients, parfois déçus, mais beaucoup le soutiennent encore : selon un sondage ABC Washington Post, 96% de ses électeurs de novembre voteraient à nouveau pour lui.
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