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Le siège de la Commission européenne à Bruxelles le 22 septembre 2014. (illustration)
Crédit : AFP / EMMANUEL DUNAND
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Solidarité ou porte-monnaie. Les États membres de l'Union européenne devront choisir. Bruxelles compte bien aligner les responsabilités de tous les pays quant à la répartition des migrants dans l'UE. Pour ce faire, la Commission européenne propose, ce mercredi 4 mai, une "contribution de solidarité" de 250.000 euros par réfugié pour contraindre les pays récalcitrants à l'accueil de réfugiés sur leur territoire.
La somme pourrait dissuader certains États-membres de rester hermétiques à la présence de demandeurs d'asile dans leur pays. Ponctionnée au pays qui refusera l'accueil d'un réfugié, cette amende punitive - bien que Bruxelles refuse de la considérer comme telle - sera offerte au pays qui se dévouera pour l'accueillir à sa place. Cette somme de 250.000 euros correspond, selon les estimations de Bruxelles, au coût représenté par un demandeur d'asile pour une durée de 5 ans (logement, santé, éducation...).
La Hongrie, la Slovaquie, la Pologne et la République Tchèque, pour le moins réticentes à l'accueil de réfugiés, sont les premiers menacées. "Tous les États membres se verront demander de faire preuve de solidarité", a ainsi répété France Timmermmans, vice-président de la Commission européenne. "Ne tournez pas le dos aux problèmes de vos voisins, vous partagez une responsabilité commune pour une solution commune", a-t-il lancé à l'assemblée présente ce mercredi à Bruxelles.
L'objectif : que les 28 se plient uniformément à la répartition des demandeurs d’asile dans l’Union européenne. Cette répartition est toutefois proportionnelle à la taille et au PIB du pays. "Si le nombre de demandes enregistrées atteint 150 % du nombre de référence, toutes les personnes pouvant prétendre à l’asile seront automatiquement réparties dans l’Union, quelle que soit leur nationalité", détaille ainsi Le Monde.
Depuis 2013, le règlement de Dublin III régit l'accueil des migrants et le traitement des demandes d'asile au sein de l'Union. Mais depuis l'exode de millions de Syriens, son contenu peine toutefois à répondre à toutes les problématiques. Depuis plusieurs mois, les crispations se font ressentir au sein de l'Union européenne et l'espace Schengen est plus que jamais chahuté. Le deuxième volet du plan d'action devrait statuer sur l'optimisation dudit règlement.
Bruxelles a auparavant mis en place un plan de relocalisation qui prévoit la répartition sur deux ans de 120.000 réfugiés, principalement concentrés, pour l'heure, en Grèce et en Italie. De plus, un accord entre l'UE et la Turquie, largement controversé, stipule qu'Ankara retienne les nouveaux migrants arrivés sur son sol, en échange d'une exemption de visas pour les ressortissants turcs désireux de s'installer dans l'Union européenne.
Pour entrer en vigueur, cette "contribution solidaire" devrait être validée par l'ensemble des États membres, au premier rang desquels figure la Hongrie. Particulièrement opposée à l'accueil de réfugiés, la voix de Budapest compte autant que celle de Berlin ou de Paris. Ce nouveau plan d'action contre la crise migratoire est donc compromis par le mouvement à deux vitesses que connaît l'Union européenne sur la question migratoire.
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