Marine Le Pen peut-elle être un soutien de choix pour les fervents défenseurs du Brexit ? La réponse semble être négative tant les militants à une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne font front à la présidente du Front national. Vendredi 22 avril, Gisela Stuart, une des leaders de la campagne en faveur du Brexit, a fait parvenir une lettre officielle à la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, afin d'interdire l'entrée sur le territoire de la prétendante à l'Élysée en 2017.
Une première sortie qui annonce la couleur quant à un possible déplacement de Marine Le Pen outre-Manche. La présidente du Front national, qui a déjà annoncé à plusieurs reprises vouloir mettre en place un référendum sur une possible sortie de l'Europe en cas de victoire à la prochaine élection présidentielle, pourrait se rendre en mai au Royaume-Uni.
Dans sa lettre révélée dimanche 24 avril par la BBC, Gisela Stuart, qui est la coprésidente de Vote League, dénonce la politique prônée par la fille de Jean-Marie Le Pen. Elle évoque ainsi des opinions "clivantes et incendiaires" qui ne sont pas "favorables à l'intérêt public", explique-t-elle en référence notamment aux nombreuses sorties sur les musulmans en France. "La présence de Madame Le Pen au Royaume-Uni ne contribuerait pas à l'intérêt général (...) Par conséquent, je vous exhorte à exercer vos pouvoirs, en vertu de la législation sur l'immigration, pour refuser son entrée dans le pays dans le cas où elle tenterait de se rendre au Royaume-Uni", conclut Gisela Stuart, qui est également députée travailliste.
Le numéro 2 du parti frontiste, Florian Philippot a dénoncé ses propos qui cataloguent les "opinions extrémistes" de Marine Le Pen. Selon lui, la présidente du Front national a été "sollicitée pour aller soutenir le camp du Brexit" alors qu'elle réfléchirait actuellement à effectuer un tel déplacement. "Le Royaume-Uni est un État de droit et une démocratie avancée et donc une Française, de surcroît élue, peut parfaitement y circuler librement", a-t-il lancé.
Face à cette nouvelle polémique, la présidente du Front national s'est défendue de faire de "l'ingérence", contrairement, selon elle, à Barack Obama en visite officielle au Royaume-Uni qui milite notamment pour un maintien des Britanniques au sein de l'Union européenne. "Je m'étonne qu'elle n'ait rien dit pour la venue de Barack Obama qui, lui, est venu faire de l'ingérence dans les affaires de la Grande-Bretagne (...) Si j'y vais, j'irais pour parler de la nécessité pour les peuples de se déterminer par rapport à l'Union européenne", a-t-elle expliqué ce lundi 25 avril sur France 2.
Je lui pardonne beaucoup parce qu'elle est pour la sortie de l'UE mais, elle reste une socialiste
Marine Le Pen, à propos de Gisela Stuart
Une contre-attaque non sans ironie de la part de la leader de l'extrême droite française. "Je lui pardonne beaucoup, parce qu'elle est pour la sortie de l'Union européenne, elle est contre l'Union européenne, a-t-elle affirmé au sujet de Gisela Stuart. Mais enfin, elle reste une socialiste. Les socialistes ont toujours eu un léger problème avec la démocratie".
Interrogée sur cette demande, la ministre britannique de l'Intérieur a refusé de dire quelle serait la suite de cette affaire. Cette dernière a affirmé qu'elle ne s'exprimait pas "sur des cas individuels", alors que malgré son euroscepticisme, cette dernière s'est rangée dans le camp de David Cameron qui milite pour le maintien du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne.
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