Barack Obama a été élu quelques semaines après l’explosion de la crise financière. Quelques mois après son entrée en fonction, le chômage atteignait les 10%. Mais il a su très vite redresser la barre, créer plus de 11 millions de postes. Le chômage est à 4,7%. L'Amérique connait désormais le plein emploi. Même si ce sont beaucoup de postes précaires. Même si beaucoup d'Américains subissent encore les conséquences de la crise. Le chômage baisse ici de manière continue depuis 2010. En France, pour l’inversion de la courbe, il a fallu attendre 2016.
Il y a ensuite la loi sur l’assurance maladie : le nombre d’Américains sans couverture a été divisé par deux (c’est moins de 10% désormais). Le dispositif est très contestée par les républicains. Donald Trump a promis de le supprimer, mais il a probablement déjà renoncé à le détricoter totalement.
Citons aussi, à l'actif du mandat de huit ans de Barack Obama, l'élimination de Ben Laden, mais aussi le climat (si Obama n’avait pas conclu un deal avec la Chine, il n’y aurait pas eu d’accord de Paris). Sans oublier la stratégie de la main tendue, même avec les ennemis de l’Amérique : l’accord avec l’Iran et l’ouverture à Cuba.
Plus généralement, il restera ses efforts pour dénoncer et lutter contre les discriminations sexistes, homophobes et racistes. Même si les tensions raciales perdurent : il y a eu des émeutes dans la communauté noire, qui se sent prise pour cible par des policiers blancs. D'ailleurs, malgré les discours et les pleurs, Obama n'a pas su réduire la violence par armes à feu.
Il y a eu d'autres échecs. La Syrie, évidemment : sa passivité, son refus répété de monter en première ligne, lui qui a retiré les troupes d’Irak, peut-être trop vite, ce qui a laissé de la place à Daesh. En Afghanistan, Barack Obama n’a pas pu se retirer totalement. Ensuite, il y a Guantanamo, la prison de la honte, symbole des dérives du bushisme contre les libertés. Obama n'a pas réussi à la fermer, alors il essaye de la vider tant qu'il peut.
Citons aussi la défiance avec l’allié israélien, mais aussi le retour de la guerre froide avec Moscou. Jusqu'au bout, Barack Obama a pris de haut Vladimir Poutine. Lui qui se voulait un président du pacifique, il a probablement trop négligé l’Europe. Mais son principal échec c’est évidemment l’élection de Trump, qui montre que malgré sa forte popularité (au-delà à de 50% après huit ans de mandat), l’autre partie de l’Amérique déteste tout ce qu’il représente.
Barack Obama restera d'abord dans l’Histoire en étant le premier président noir. Ou plus précisément le premier président métis. On sait, en regardant les chiffres de la démographie, que l’Amérique dans quelques décennies ne sera plus à majorité blanche.
Son message ("Yes we can"), "Hope" (l’espoir), l’optimisme, l’idée que tout est possible, son image, son élégance, sa droiture (il n’y a pas eu de gros scandales) : tout cela fait qu’il restera comme l’un des plus grands présidents depuis la guerre. Au même titre que le démocrate Kennedy et le républicain Reagan. Comme eux, il a su inspirer l’Amérique, lui parler, lui montrer un chemin vers l’avenir.
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