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Au Portugal, un pèlerin propose de marcher à votre place pour 2.500 euros
LE CHIFFRE DU JOUR - Carlos Gil, agent immobilier de profession, a eu l'idée de reprendre une tradition datant du Moyen-Âge.
Vous payez, il marche. Carlos Gil, un Portugais de 52 ans, n'est pas un pèlerin comme les autres : pour 2.500 euros, il propose de marcher à votre place jusqu'au sanctuaire de Fatima, au Portugal. Les 12 et 13 mai, le pélerin "par procuration" se rendra ainsi dans cette petite ville du centre du Portugal pour assister à la canonisation par le pape François de deux des trois petits bergers qui ont affirmé y avoir vu la Vierge Marie en 1917.
Carlos Gil offre par exemple d'allumer un cierge pour 25 euros et de réciter le rosaire pour 250 euros. Si besoin, l'homme est même prêt à parcourir à genoux les derniers 400 mètres de l'esplanade du sanctuaire qui mènent à la Chapelle des apparitions.
L'homme explique qu'il a été contacté par une femme sur l'application Whatsapp pour effectuer cette marche insolite vers Fatima. Il n'a pas souhaité en révéler davantage. "Par principe, je ne leur demande jamais les motifs pour éviter de porter un jugement sur eux", a-t-il expliqué à l'AFP.
Une pratique violemment critiquée sur les réseaux sociaux
Agent immobilier de profession, Carlos Gil a repris cette idée étonnante découlant d'une tradition datant du Moyen-Âge. À cette époque, des pèlerins par procuration se faisaient engager par des nobles fortunés en manque de temps ou de forme physique. Reconnaissant qu'il s'agit d'un "marché qu'on conclut avec le Divin", Carlos Gil affirme que, pour lui, "il ne s'agit pas de faire du business mais d'être au service des autres".
Sur les réseaux sociaux, son activité lui vaut pourtant des "critiques violentes". "Les gens sont parfois très agressifs, ils ne me connaissent pas". Il s'est par ailleurs attiré les foudres de Rodrigo Cerqueira, président de l'Association des amis des chemins de Fatima. "Les payeurs de promesses, c'est une honte, ils profitent des gens. Vu leurs prix, c'est une escroquerie", a-t-il affirmé.
