À rebours de tous les clichés, la France est probablement l’économie qui favorise et assiste le mieux ses créateurs d’entreprises. L’environnement technique et financier, avec les incubateurs, les filières de la "French Tech", les réseaux de la BPI et les financements participatifs, est assez unique. L’an dernier, les jeunes pousses tricolores ont collecté 2 milliards d'euros pour faire leurs premiers pas. Cet environnement colle bien aux attentes : 37% des jeunes Français se sentent une fibre entrepreneuriale, à l’exemple des fondateurs de BlaBlaCar, de Showroomprivé ou de Michel et Augustin, et 46% rêvent d’avoir leur entreprise.
Tout ou presque est possible. Dans le domaine de la haute technologie d'abord, où nos ingénieurs excellent - à l’exemple de la robotique ou de la sécurité. Dans les métiers les plus traditionnels ensuite, comme l’alimentaire, le pressing, le déménagement, le garde-meuble, et même les auberges de jeunesse où de nouveaux entrants, avec pour recette un peu de technologie, une bonne informatique et beaucoup de sourire et de services, dépoussièrent ces métiers, bousculent les rentes et les prix.
Autre filon : transposer ce qui marche ailleurs. Regardez cette mère au foyer qui, en 2012, achète pour 12.000 euros la licence des bracelets élastiques Rainbow Loom, et qui en 2014 réalise 7,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Même phénomène avec les micro-brasseries urbaines ou les "escape games" importés de Hongrie et d’Australie.
La France est-elle devenue le paradis des entrepreneurs ? C’est ce que clament sur tous les tons un Xavier Niel, le talentueux créateur de Free, ou le patron américain de Google. Cet enthousiasme est justifié. Les entreprises ont en France une jeunesse très heureuse. Les pouvoirs publics, l’administration et l’opinion les aiment en couche-culotte. C’est ensuite que cela se gâte.
Le passage à l’âge adulte est plus ingrat. Dès qu’ils sont émancipés, ils repassent sous la toise kafkaïenne de nos pesanteurs bureaucratiques. Résultat : le nombre de jeunes entreprises qui percent le mur qui sépare les poids légers des poids lourds est trois fois plus faible en France qu’en Allemagne ou en Grande-Bretagne. C'est vraiment une grande erreur de ne pas les laisser grandir.
03/20 à Ryanair. La compagnie aérienne low cost à osé proposer aux victimes des attentats de Bruxelles des billets retour pour Londres à 270 euros. C'est habituellement de 46 à 77 euros en moyenne. Pas brillant comme comportement.
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