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Pourquoi Bruxelles accepte de limiter la production de lait

REPLAY / ÉDITO - La Commission européenne a donné son feu vert à des limitations temporaires de la production de lait pour endiguer la chute des prix. Pourquoi ce revirement ?

Des bouteilles de lait (illustration)
Crédit : AFP / Archives, Philippe Huguen
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La Commission européenne vient donc d'accepter la demande française d'une entorse au droit de la concurrence pour les producteurs de lait. Le commissaire irlandais à l'Agriculture, Phil Hogan, a enfin pris la mesure de la gravité du dossier. La crise actuelle est l'une des plus dures jamais subies par les producteurs de lait depuis la création de la PAC. Il a aussi compris que dans un marché totalement dérégulé, un producteur en difficulté produit de plus en plus pour faire face à ses pertes financières, puisqu'il est payé à la quantité produite.

Les stocks de lait sont aujourd'hui à des niveaux monstrueux. Au cours des deux premiers mois de 2016, il s'est accumulé dans les silos européens plus de poudre de lait que durant toute l'année 2015. À ce rythme, le jeu de massacre était garanti.

Retour déguisé des quotas

L'autorisation de déroger au droit de la concurrence - et donc de s'entendre sur les volumes à produire pour peser sur les prix - est en théorie une bonne porte de sortie de crise. C'est le retour déguisé des quotas. Sauf qu'il y a deux pilules empoisonnées dans cette proposition.

D'abord cette régulation est à la libre décision de chaque État membre. Cela signifie que si les grands centres laitiers d'Allemagne, des Pays-Bas ou du Danemark ne changent rien, le lait français sera le plus cher d'Europe. Concrètement, c'est inacceptable pour les industriels français de la filière (Danone, Lactalis...) qui refusent de ne pas bénéficier des mêmes conditions financières que leurs grands concurrents du nord de l'Europe. Cela signifie aussi que la garantie d'un prix rémunérateur pour les éleveurs est loin d'être acquise.

Le point d'équilibre est encore loin

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Le dossier risque donc de flamber à nouveau, tout simplement parce que le problème n'est pas français mais européen. Tout indique que le cours du lait va se maintenir encore longtemps à un niveau très bas. L'Europe a produit 10 milliards de litres de lait supplémentaires en deux ans. La France a pris toute sa part dans cette inflation lactée, au côté de l'Irlande (+148%) ou des Pays-Bas (+17%).

La solution ouverte à Bruxelles est un premier pas. Mais le point d'équilibre, qui passe par plus de régulation, est encore loin.

Le bloc notes

La fusion en vue entre la Bourse de Londres et la Deutsche Börse devrait créer le géant européen des marchés boursiers. La place de Paris risque de disparaître du paysage à moyen terme.

La note du jour

14/20 pour la Sodexo. Le champion de la restauration et des services collectifs vient de remporter un contrat de près de 1,7 milliard d'euros en Australie. Il va rejoindre le CAC 40 en début de semaine prochaine.

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