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Le paritarisme coûte très cher

REPLAY / ÉDITO - La Fondation iFRAP, qui étudie le coût des administrations et des politiques publiques, publie une étude sur la gestion des organismes publics par les syndicats et le patronat.

Christian Menanteau
Crédit : Romain Boé / SIPA / RTL
Loïc Farge
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La Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP) estime pour la seule Sécurité sociale, l’incidence du surcoût de la gestion paritaire à près de 200 millions par an. Ce qui peut paraître hors de prix pour une institution déjà lourdement déficitaire. Premier facteur de coût : le nombre de commissions et autres comités, avec tous les mandats qui les accompagnent.

Les collèges patronaux et syndicaux se partagent au moins 168.000 mandats d’administrateurs à travers la France. Selon l'iFRAP, la métallurgie en rassemble 30.000, qui sont détenus par 5.000 cumulards. Un foisonnement qui enserre tous les secteurs : l'éducation nationale (18.543 mandats, dont 3.360 pour 188 établissements du supérieur), la formation professionnelle, la justice (10.754 mandats paritaires), la santé... Il y en a partout. Ce qui manque en revanche c’est un document officiel qui recense cette jungle, ses élus, leurs efficacité et le coût global du paritarisme. Le fameux rapport du député Perruchot, unique tentative du genre, a été interdit de publication par l’Assemblée nationale.

Il ne faut surtout pas négliger le paritarisme, mais il faut d'urgence le remettre d’équerre

Christian Menanteau

Ce maquis est-il une spécialité française ? À ce degré de densité et d’opacité, nous sommes uniques. Notre Assurance-maladie, avec ses 86 opérateurs dans quatorze régimes particuliers et ses 682 organismes de complémentaires, mobilise 32.000 mandats paritaires, alors qu'au final c’est l’État qui décide de tout en la matière.

En Allemagne, le paritarisme est fort parce qu’il prend ses responsabilités et qu'il a des résultats : compétitivité pour l’industrie, équilibre des comptes pour les dépenses sociales. C'est la même chose aux Pays-Bas : leur système, initialement identique au nôtre, a été totalement revu avec le concours des partenaires sociaux. Comme en Suède où, pour la retraite par exemple, la réforme de 1993 a permis de conjuguer répartition et capitalisation.

Ce paritarisme a quand même un intérêt. Il est absolument majeur. Dans un monde en mutation accélérée, c’est théoriquement l’outil le plus efficace pour piloter le changement social. Nos voisins en font la démonstration. Il est chez nous à bout de souffle, obèse, opaque, source de conflits d’intérêt qui font parfois frémir, et au final il est en incapacité de préparer le futur. Il ne faut surtout pas le négliger, mais il faut le remettre d'équerre. D'urgence.

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