Ce mardi 31 mars à minuit, la Commission européenne signera l’acte de décès de la politique des quotas laitiers. C’est un changement majeur pour les producteurs. C'est même un saut dans l’inconnue. Pour la première fois depuis trente-et-un ans, les éleveurs européens vont découvrir les avantages et les risques de la liberté d’entreprendre. Avec la fin des quotas qui répartissaient la production de lait entre les pays membres - ce qui permettait de réguler les prix -, on leur retire un solide filet de protection.
D'abord sur les prix. Ils vont désormais fluctuer en fonction du marché mondial. Ensuite en termes de concurrence. Les 28 pays membres vont pouvoir produire autant qu’il le souhaitent. Ce qui signifie, concrètement, une concurrence ouverte et plus rude entre les fermiers de l’Union et du reste du monde, mais aussi une menace sur les exploitations familiales ou de montagne.
Cette décision va entraîner une redistribution des cartes. Il y a encore près de 200.000 exploitations laitières en Europe, dont 48.000 en France. Le Vieux Continent entretient la première agriculture laitière du monde. Nos vaches fournissent plus de 150 milliards de litres de lait chaque année. Avec une grande puissance, l’Allemagne, et des outsiders très ambitieux comme l’Irlande ou les Pays-Bas. Tous ces pays, qui ont anticipé ce rendez-vous, sont en phase de restructuration.
En France, on débat et se bat, à tort ou à raison, autour de la "ferme aux 1.000 vaches" de Picardie. En Allemagne, ces étables industrialisées sont la norme. La vache allemande ne s’intéresse pas à l’heure d’été : elle n’a que faire de la course du soleil. En revanche, elle pisse plus de 7.000 litres de lait par an et elle coûte beaucoup moins cher à entretenir que nos bonnes "normandes". En France, la moyenne d’une étable c’est 60 vaches. Difficile d’être compétitif. Résultat : ce sont nos amis allemands qui tiennent le marché européen.
Nos producteurs peuvent-ils rester dans la compétition ? Ils ont des atouts formidables. Mais pour cela, il faut que le secteur s'organise, oublie ses querelles de clocher et fasse front commun. C’est peut-être même une opportunité de reprendre la tête du peloton.
D'abord parce le label "produit de France", en agroalimentaire, c’est de l’or. Ensuite, il peut s’adosser à des champions mondiaux, comme Lactalis, Danone, Sodiaal, Bongrain, et nos fromages et nos AOC, reconnus dans le monde entier. Enfin, les grands clients (Chine, Asie, Afrique) reconnaissent la qualité sanitaire de nos productions. Si l’on ne sacrifie pas ces expertises à la course au volume, c’est un atout qui pourra faire toute la différence.
Les fiançailles entre Castorama et M.Bricolage n'ont tenus qu'un hiver. La coopérative française ne sera une filiale du britannique King Fisher.
07/20 au ministre du Travail François Rebsamen. Il avait budgété 40.000 contrats facilitant le recrutement d'un jeune et le maintien d'un senior dans l'emploi. Il n'en a signé que 16.300. L'objectif des 500.000 promis pendant la campagne présidentielle ne sera jamais atteint.
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