À la fin de cette chronique, nous aurons cumulé 180.000 euros de dettes supplémentaires. Pour l'heure, le total de ce que nous devons - très majoritairement à des intérêts étrangers - représente près de 96% de la production annuelle de richesses de notre pays.
Pour inverser cette trajectoire qui nous fragilise, il faudrait que l'on rembourse plus que ce que l'on emprunte tous les mois. C'est évidemment une ambition actuellement hors d'atteinte. Pas pour des raisons politiques, mais simplement techniques.
Dans le contexte économique actuel, il faudrait contenir le déficit à 1,5% (il est de 4%) et muscler la croissance (elle est prévue, si tout va bien, à 1% ; il la faudrait aux alentours de 3%). Ce sont deux conditions incontournables pour que notre dette, qui est de 30.000 euros par habitant, retrouve son niveau d'il y a dix ans, quand elle ne dépassait pas 15.300 euros par Français.
Pour un observateur lucide, il est clair que nous sommes sur le fil du rasoir. Nous allons emprunter 188 milliards cette année, c'est-à-dire un milliard par jour ouvrable simplement pour financer le déficit et remplacer les emprunts qui arrivent en fin de parcours. En toute logique, on devrait donc déjà boire la tasse.
Par chance, les taux d'intérêt sont au plus bas de ces 200 dernières années. Nous empruntons à 0,5%. C'est un coup de pouce inespéré. Mais ce cycle de crédit gratuit, c'est comme la comète Halley qui ne passe qu'une fois toutes les trois ou quatre générations (et elle passe vite !). À la fin de cette conjonction, si rien n'a été entrepris, le risque de noyade deviendra une probabilité à considérer.
Michel Sapin promet pourtant qu'il ne franchira jamais le cap symbolique des 100% d'endettement. Pour tenir ce pari - car c'en est réellement un -, il faut que la France touche son brelan d'as :
1/ que les taux d'intérêt restent quasiment nuls durant tout le quinquennat (c'est possible) ;
2/ que la croissance de l'activité rebondisse très fort (c'est douteux avant 2017) ;
3/ que les déficits s'affichent en chute très nette (c'est très peu probable d'ici la présidentielle).
- La baisse des prix de l'immobilier s'accélère, et en particulier en Île-de-France.
- Le sort des Galeries Lafayette de Béziers, Lille et Thiais est sur la sellette : 43 emplois sont en jeu.
14/20 à Alcatel-Lucent. L'équipementier en télécommunications a déposé 761 demandes de brevets en 2014. Cette entreprise est au cinquième rang dans le monde dans ce secteur.
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