Édouard Philippe l'avait exclu. Un plan de suppression des petites lignes serait bien sur les rails. Plusieurs milliers de kilomètres de lignes seraient menacés. Selon Europe 1, la SNCF souhaiterait diviser les petites lignes en deux catégories.
Les lignes qui peuvent être rentabilisées seraient cédées ou vendues aux régions dans le but de faire baisser les coûts d'exploitation et de maintenance de la SNCF.
Les lignes peu fréquentées (quelques dizaines de voyageurs par jour) pourraient, quant à elles, être remplacées par des bus ou de l'autopartage. Le site de la radio explique qu'une dizaine de liaisons par bus par jour pourrait compenser la suppression de deux allers-retours par jour en train.
Les chapitres du projet stratégique qu'Édouard Philippe a demandé à l'entreprise de préparer pour cet été seront dévoilés jeudi 15 mars. La SNCF n'a pas attendu cette date pour infirmer l'information de nos confrères.
L'entreprise dément les suppressions de petites lignes : "Il n'y a pas de plan d'abandon des petites lignes par SNCF. Les investissements sont d'ailleurs passés pour ces lignes de 546 millions en 2016 à 818 millions en 2017."
"Depuis la loi NOTRe, les Régions ont en charge de l'organisation des mobilités sur leur territoire. Le rôle de SNCF Réseau est de
les accompagner en faisant un diagnostic dans le cadre des décisions de
réouverture ou de suspension de ces lignes lorsque la sécurité de la ligne est
en jeu."
Et la SNCF de terminer : "D'ailleurs, contrairement aux idées reçues, l'année
dernière en 2017 SNCF Réseau a rouvert 5 lignes dont Brest-Quimper et
Cannes-Grasse. En parallèle, 6 lignes ont été suspendues pour des raisons de
sécurité : par exemple Oyonnax- St-Claude, Pont St-Vincent-Merrey ; Limoux-Quillan et Pertuis-Meyrargues."
Côté gouvernement, la ministre des Transports Elisabeth Borne annonçait dans le JDD le 17 février que le gouvernement a prévu "d'investir 1,5 milliard d'euros dans la remise à niveau de ces petites lignes dans le cadre des contrats de plan État-Région. Nos engagements seront tenus. Leur avenir ne sera pas défini depuis Paris mais dans chacune des régions", garantissait-elle le 17 février.
Édouard Philippe s'était bien gardé d'engager le gouvernement dans un combat avec les élus locaux. Le 26 février, au moment de présenter les grandes lignes de la réforme de la SNCF, l'ancien maire du Havre avait indiqué qu'il ne mènerait pas "une réforme des petites lignes". "Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas la fermeture de 9.000 km de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables."
L'hebdomadaire Marianne estimait qu'Édouard Philippe omettait toutefois "un détail". "Si l'État, en tant qu'actionnaire de la SNCF, peut s'opposer à la fermeture des petites lignes, ce sont les régions qui s'occupent de la gestion quotidienne des transports."
Or, à partir de 2019, les trains régionaux (TER, Intercités, Teoz, Corail) seront ouverts à la concurrence. L'hebdomadaire en déduit que "la SNCF perdra son monopole et sera mise sur un pied d'égalité avec les opérateurs privés comme Veolia, la Deutsche Bahn ou Train Italia." Ce qui renforcerait les exigences de rentabilité.
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