Cela n’anime pas de grands débats. Et pourtant. Le gouvernement doit trouver très vite au moins 7 milliards supplémentaires pour renflouer la filière énergétique nationale. En plus des gestes présidentiels en faveur de plusieurs catégories professionnelles (enseignants, policiers, agriculteurs, etc.) non budgétisés, il faut au minimum 4 milliards pour Areva qui patauge au fond de ses cuves et 3 supplémentaires pour EDF. La seule solution crédible en vue, c’est la vente de participations dans des entreprises publiques ou contrôlées par l’État.
Vendre nos bijoux de familles, est-ce une situation si exceptionnelle ? Ce n’est pas la première fois que l’Agence des participations de l’État, qui gère nos propriétés industrielles, est dos au mur. Il y a eu la spectaculaire privatisation de nos autoroutes par Dominique de Villepin, l’opération sauvetage en 2002 de France Télécom (pour qui il avait fallu trouver en urgence 9 milliards d'euros), celle d’Alstom avec Nicolas Sarkozy à la manœuvre, le scénario plus récent du secours d’urgence de PSA au bord de la faillite, ou le prêt de 6 milliards accordé précipitamment à Renault et Peugeot pour les maintenir hors d’eau durant la crise de l’automobile de 2009.
Ce qui aujourd'hui complique la situation, c’est que le portefeuille des placements de l’État s’est fortement déprécié. Il valait 80 milliards d'euros l’an dernier. Il n’en vaut plus que 60 aujourd'hui. Essentiellement à cause du naufrage de notre secteur énergétique qui, à lui seul, plombe les performances des 77 sociétés où la puissance publique a des intérêts significatifs.
La marge de manœuvre de l'État n’est pas illimitée. Pour beaucoup de ses entreprises, il lui est impossible de descendre sous des seuils fixés par la loi. Dans les dossiers stratégiques matériels sensibles ou militaires c’est 100%. Pour EDF, c’est 70% ; pour Aéroport de Paris 50% ; pour Engie, c’est 33%. En revanche, on peut se séparer des aéroports de Nice et de Lyon (c’est en marche pour une recette prévisionnelle proche de 3 milliards) ou des parts dans PSA (800 millions) qui ont fait des petits puisqu'elles ont doublé de valeur.
Notre appareil industriel passe souvent et brutalement d’un côté à l’autre de la barrière, et l’État qui est toujours au milieu en est soit la victime soit le secouriste. Rarement le stratège.
Les Français consomment de moins en moins de lait au petit-déjeuner. Résultat : des ventes encore en baisse (-2,5% en 2015).
14/20 à la savonnerie de Nyons. Créée en 2012, elle entre en Bourse la semaine prochaine. Cette PME de dix personnes qui valorise le "made in France" est audacieuse. On l'encourage.
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