C’est une évidence : le groupe Mulliez est dans la tourmente. Il y a deux raisons à cela. La première - la moins spectaculaire, mais la plus profonde -, c'est que le bloc Mulliez (les 640 membres de l’Association Famille Mulliez, jusqu'ici solidaire dans le business, étanche aux mondes extérieurs, insensible aux contingences quotidiennes) n’est plus aussi soudé qu’on le pensait. Le monolithe qui soutient l’empire, qui est aussi la première fortune familiale du pays est fissuré, donc fragilisé.
La seconde raison, c’est que dans les affaires il y a toujours des effets domino difficilement prévisibles. Même si les pièces du groupe sont des rouleaux compresseurs de la distribution. Derrière l’appellation générique Mulliez, il y a tout notre quotidien : Auchan, Décathlon, Leroy-Merlin, Kiabi, Flunch, Saint-Maclou, Jules, Boulanger, Top Office, Norauto et une cinquantaine d’autres sociétés.
Du petit déjeuner au coucher, vous côtoyez du Mulliez. Des analystes estiment que chaque fois qu’un Français dépense 100 euros, il y en a 10 qui vont directement dans leurs caisses. Et si par miracle vous avez évité leurs enseignes, vous croiserez probablement ailleurs l’un de leurs 500.000 salariés. Parler d’empire n’est pas un euphémisme.
À court terme, l'empire Mulliez n'est pas réellement en péril. Cette galaxie est une puissance hors norme à l’échelle de l’économie française. C’est le premier importateur de l’Hexagone : 120.000 conteneurs par an en provenance d’Asie qui libèrent des millions de pièces de textile, d’électroménager, d’articles de bricolage, de sport, de pièces détachées automobiles. De quoi réaliser 80 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Des produits importés certes, mais incontournables : on ne les fabrique quasiment plus en France et en Europe.
Il faudra voir ce que révèlent les dossiers. Si la ligne jaune a été franchie, il est fort probable que les sanctions frappent en priorité les membres fautifs de la famille avant les entreprises. Pour l’heure, rien n’est prouvé et rien ne sera tranché avant longtemps, du fait du temps des procès et des recours. D'ici là, la quatrième fortune familiale française - 25 milliard d'euros (soit la moitié de nos importations annuelles de pétrole), et ses sociétés puzzle peuvent voir venir.
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