Le gouvernement, qui cavale frénétiquement après des rentrées d’argent frais, veut vendre au plus vite sa participation de 60% dans ces deux grands aéroports régionaux. C’est une décision importante. Le ministre de l’Économie aurait pu privilégier une restructuration des installations aéroportuaires sur le territoire. Nous avons 154 aéroports commerciaux (plus du double de l’Allemagne), dont 138 ne sont pas rentables. Cela pèse pèse lourdement sur les contribuables. Il a choisi la mise en concession des plus performants. Sur le modèle de nos autoroutes.
Nice, avec 12 millions de passagers par an, est la troisième plateforme nationale devant Lyon et ses 9 millions de voyageurs. Il s’agit de très belles pièces de l’argenterie nationale. L’État peut espérer en recueillir 3 milliards d'euros.
Les candidats arrivent du monde entier. C’est la meilleure preuve que la soupe dégage un bon fumet. Il y a déjà au moins dix candidats. Ce sont des professionnels et des financiers confirmés. Il y a Vinci, associé à la Caisse des Dépôt et au Crédit Agricole ; Ferrovia, l'Espagnol qui gère la plateforme de Londres ; Macquarie, un Australien qui est l’un des concessionnaires de nos autoroutes ; les aéroports de Genève et de Singapour. C'est du solide et du sérieux.
Cette fois on a échappé aux candidatures exotiques. La très baroque privatisation de Toulouse-Blagnac a été donnée à un consortium de Pékin inconnu du secteur et dont le PDG avait mystérieusement disparu après l’opération? Cela semble avoir servi de leçon. En fait, il ne manque autour de la table que le principal et le plus attendu des acteurs : le Français Aéroport de Paris. Une absence qui s’explique par la volonté de Nice de ne pas être sous la coupe d’un concurrent trop direct.
À court terme, cette privatisation est une bonne affaire pour le ministre des Finances qui doit éponger les cadeaux en série décidés ces dernières semaines par le président de la République. Trois à quatre milliards viennent d’être promis à différentes catégories professionnelles. Il faut les financer.
Sur le long terme, c’est comme pour les autoroutes : une bonne affaire pour les concessionnaires élus. Enfin, il faudra bien un payeur final. C’est le voyageur qui assumera ce transfert d’exploitation. Les concessionnaires ont toujours des critères de rentabilité élevés. Ils vont donc vont mécaniquement augmenter les tarifs de leurs prestations aéroportuaires. Des hausses qui se retrouveront dans le prix de nos billets.
14/20 à Carlos Ghosn. Le PDG de Renault-Nissan, très controversé pour ses salaires, vient de réussir un coup de maître en prenant le contrôle du Japonais Mitsubishi. L'Alliance Renault-Nissan entre dans le top 3 mondial.
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