Adeline, chapelière : "Comme nos clients, nos panamas sont uniques"

Pour confectionner ses beaux panamas, Adeline sélectionne sa matière première : une paille tressée entièrement à la main en Équateur. "C'est un petit palmier nain qui pousse à une certaine altitude, et dont on ne prend que les jeunes feuilles", précise-t-elle. "Ensuite on les lacère pour obtenir une matière comme du fil. C'est pour cela qu'aucun panama n'est le même : ils sont tissés un par un par des gens en Équateur", ajoute-t-elle. Plus les chapeaux sont tissés fin, plus ils sont chers.

Adeline, dans son atelier, donne forme à ses chapeaux. Il faut placer le ruban et coudre à la main l'intérieur. "Un produit noble comme le panama ne se travaille pas avec des intérieurs en synthétique", assène-t-elle. "Nous vendons des chapeaux que nous avons au préalable fait, en sur mesure et sur place. Chaque client est unique, comme nos chapeaux", poursuit Adeline. D'où leur prix : ils sont vendus à partir de 140 euros.
Adeline a appris à faire ses panamas chez une modiste. Elle a fabriqué pendant presque quinze ans des chapeaux pour Hermès. Aujourd'hui, ils sont quatre à l'atelier, et cinq de mai à septembre avec un stand au Bon Marché à Paris. Ils confectionnent aussi des panamas pour le cinéma, le théâtre, et des chapeaux pour les cérémonies, qui sont vendus à Miami, Los Angeles, Capri, Dubaï, Saint-Barth' et Ibiza.
Aujourd'hui, sa fille Mélanie-Charlotte confectionne aussi ses chapeaux à Bruxelles, à La Chapelière. Si vous pensez ne pas avoir une tête à chapeau, c'est faux. Chaque tête, dit-elle, a son chapeau !