Thierry Millet, réparateur de parapluies : "Je me situe dans une économie vertueuse"

Des baleines, des bouts de bois : l'atelier de 13 mètres carrés a beau être petit, il est mondialement connu. Thierry Millet restaure nos vieilles ombrelles et répare nos parapluies. Il retravaille les bois, refait les vernis et remet des cires chaudes "dans l'esprit de ce qui existait à l'époque". Trois raisons poussent à opter pour la réparation.

D'abord, cela coûte moins cher que d'en acheter un neuf. Ensuite, c'est parce que l'on tient à son parapluie. Notre artisan raconte qu'un jour un homme est venu avec un très vieux modèle chiné aux puces de Londres. "Comme je lui avais dit, ce parapluie nous a fait découvrir des choses : sur la bague en argent qui l'ornait était inscrit '27 Chester Square Londres'", explique Thierry Millet. Grâce à Internet, ce dernier a pu joindre la famille qui résidait à cette adresse "pour la mettre en contact et leur dire que le parapluie de leur arrière-grand-père est en France".

La troisième raison est plus écologique. "Tous ces petits parapluies que vous achetez à petit prix et qui font un ou deux orages, vous les jetez. Mais ce n'est pas recyclé un parapluie (...) Il faut 100 millions d'années pour que ça devienne de la poussière. Chaque année en France on met entre 12 et 15 millions de parapluie au trou", lance-t-il.

"Vos petit-enfants boufferont des carottes au goût de parapluie", s'alarme-t-il. Avant de dire qu'il est plutôt "dans une économie vertueuse".