1. Accueil
  2. Actu
  3. Santé
  4. Santé : "J'avais une infirmière pour 24 lits", confie un cardiologue en hôpital
2 min de lecture

Santé : "J'avais une infirmière pour 24 lits", confie un cardiologue en hôpital

INVITÉ RTL - Le professeur Jean-Philippe Mazzucotelli tire la sonnette d'alarme concernant les conditions d'accueil des malades, dans un hôpital en manque de personnel, de lits et de moyens.

L'entrée des urgences d'un centre hospitalier (illustration)
Crédit : PHILIPPE LOPEZ / AFP
"J'avais une infirmière pour 24 lits", explique un cardiologue en hôpital
00:06:09
Julien Sellier
Je m'abonne à la newsletter « Infos »

Le personnel de santé est en colère. Déjà sur le pied de guerre lors de la grève du service public jeudi 22 mars, les hôpitaux tirent la sonnette d'alarme, notamment à Strasbourg où les urgences ce sont mises en grève pour cause de manque de lits, de moyens et d'effectifs. Au point que le personnel de l’hôpital compte saisir la justice pour mise en danger de la vie d'autrui, maltraitance du personnel et favoritisme pour les cliniques privées. 

"Ça fait bientôt deux ans que toutes les équipes ont fait le nécessaire pour faire des économies dans notre structure", explique sur RTL le professeur Jean-Philippe Mazzucotelli chef de service de chirurgie cardiaque. "Mais ça fait deux ans également qu'on explique à notre direction que faire des économies ça ne peut pas être réalisé de manière indéfinie sans mettre en danger la qualité des soins", s'alarme-t-il.

On fonctionne en mode dégradé permanent

Professeur Mazzucotelli

La situation est telle à Strasbourg que la ligne rouge a été dépassée, selon le médecin. "On fonctionne en mode dégradé permanent. On manque de lits à tel point que les lits de chirurgie sont réquisitionnés pour accueillir les urgences", illustre le professeur Mazzucotelli. Une situation qui aujourd'hui peut mettre en danger la vie des patients. 

Selon le Samu, 15.000 patients ont passé une nuit sur un brancard depuis le début de l'année en France, deux sont décédés. Des drames que redoute le docteur Mazzucotelli à Strasbourg : "Aujourd'hui, c'est tellement dégradé que le risque est présent. Les équipes se mobilisent, parce que ce sont de vrais professionnels, mais le personnel est fatigué, à bout". 

Et le docteur d'illustrer la situation : "La semaine dernière, j'avais une infirmière pour 24 lits, pour des patients opérés du cœur". Il compte sur le dialogue avec le ministère et Agnès Buzyn, la ministre de la Santé, afin que les réformes soient faites. Il pointe notamment l'incohérence de demander des économies à l'hôpital, pendant que des subventions sont accordées aux cliniques privées. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

S’abonner à la Newsletter RTL Info
En Direct
/

Bienvenue sur RTL

Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur

Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.

Bienvenue sur RTL

Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio

Je crée mon compte