L'AS Monaco a une réussite folle et sait surtout aller la provoquer. Les hommes de Claudio Ranieri ont pris tous les risques pour aller arracher les trois points, et ont appliqué ce qu'ils savent faire le mieux : marquer un but de plus que l'adversaire. Dans un match animé, enlevé et rythmé, l'ASM a fait la bonne affaire, alors qu'on n'y croyait plus.
Dès la 7e minute, sur un corner parfait de Moutinho, Germain coupa la balle au premier poteau et décroisa la trajectoire pour tromper Johnny Placide. Pas de temps à perdre côté monégasque, il ne fallait pas arriver trop en retard dans le stade. Dans la foulée, Rivière, lancé en profondeur par James, était repris de justesse par un défenseur qui contra sa frappe.
Très vite, les Monégasques ont mis du rythme et de l'intensité dans le jeu, pressant des Rémois asphyxiés par le bloc haut de l'ASM. Au milieu, la qualité technique de James et Moutinho rendait la vie compliquée car les deux meneurs de jeu trouvaient les appels de Rivière et Germain, toujours en mouvement. Il fallut attendre la 19e minute pour voir Aissa Mandi centrer de son couloir droit, la balle passa devant les buts de Subasic sans que Courtet ne puisse reprendre.
Reims était alors obligé de sortir, et parvenait à se rapprocher
grâce à Fortes et Albaek, incisifs dans leurs courses, mais Ricardo Carvalho montrait
qu'il était impérial dans la lecture et la couverture. Surtout, les espaces et
les contres étaient désormais ouverts aux contres. Germain négocia mal un 3 contre 2, alors que Kurzawa ratait un contrôle qui l'aurait emmené dans la
surface. A la pause, Monaco menait 1-0, tout en contrôle mais sans assurance.
Au retour des
vestiaires, la problématique monégasque était de mettre un autre but sous peine
d'avoir des sueurs froides tant Reims est capable de ramener des points en
déplacement (21 points à l'extérieur). Et ce fut confirmé à la 55e.
Sur une passe dans la profondeur
de Fortes, Oniangué, à l'entrée de la surface, réalisait une magnifique roulette
pour se défaire d'Abidal et de Carvalho avant de tromper Subasic. Monaco ne
restait pas sans répliquer et sur une balle aérienne, Germain dévia pour
Rivière, seul aux 6 mètres, mais qui ne put frapper fort de la tête. Placide
capta.
Mais dans cette
équipe, le danger vient de partout, y compris du moins attendu des joueurs.
Ocampos renversa pour Toulalan excentré côté gauche. L'ancien Lyonnais rentra
sur son pied droit et déclencha une frappe sèche et puissante à ras de terre
qui remit l'ASM devant. C'est à ce moment-là que Hubert Fournier a fait
rentrer Ayité, qui à la 71e tira un coup franc excentré, sur lequel
se troua Subasic, laissant à Oniangue le soin d'égaliser en force. Les
dernières 20 minutes allaient être folles. Sur une récupération aux 18 mètres,
la frappe enroulée de James termina au ras du poteau.
A un quart d'heure de la
fin, Berbatov était appelé par Ranieri pour tenter de rafler la mise. Et au bout de la 95e minute, James repris une passe d'Ocampos mais Placide la dévia sur le poteau. La balle revint sur Kurzawa, encore devant, qui délivra les siens. Monaco a eu chaud mais s'en sort encore.
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