PSG : un titre conquis après une saison compliquée

DÉCRYPTAGE - Le PSG a lutté tout au long de la saison avec l'Olympique Lyonnais et a été moins convaincant que la saison passée.

Blaise Matuidi, Thiago Silva, Lucas et Edison Cavani célèbre le 5e sacre en L1 de l'histoire du PSG, samedi 16 mai

Crédit : PASCAL GUYOT / AFP

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Le Paris Saint-Germain peut savourer ce troisième titre d'affilée en Ligue 1, conquis samedi 16 mai sur la pelouse de Montpellier (1-1), à l'occasion de l'avant-dernière journée du championnat. Car c'est au terme d'une saison plus compliquée qu'ils ne l'imaginaient que les Parisiens ont atteint leur objectif national.

Les Parisiens ont en effet eu besoin d'une fin de championnat en boulet de canon, avec huit victoires consécutives, pour être sacrés. À la mi-saison, ils n'étaient que quatrièmes au classement après n'avoir gagné qu'un match sur deux (10 victoires, 8 nuls, 2 défaites). Mais leur impressionnant sprint final leur a donc permis de s'installer une bonne fois pour toute à la première place qui leur a échappé jusqu'à la 31e journée. Lors de l'exercice précédent, ils s'étaient installés dans le fauteuil de leader dès la 10e journée. Ils avaient alors établi un record de points (89) qui ne sera pas atteint cette année.

Un jeu moins convaincant

Yohan Cabaye reconnaît ainsi que la concurrence leur a donné du fil à retordre : "Marseille a fait une bonne première partie, Lyon a fait une très bonne saison aussi. Ils nous ont poussés dans nos retranchements". Il est vrai en effet que le dauphin lyonnais a été très coriace. Jusqu'à la 36e journée et le craquage 3-0 de son jeune effectif à Caen, l'OL était lui aussi sur un rythme de champion avec une moyenne d'au moins deux points par match.

Au-delà des statistiques, le Paris Saint-Germain a également montré des lacunes dans son jeu pendant les trois-quarts de la saison. Adepte du jeu de possession mis à la mode par le FC Barcelone de Pep Guardiola, Laurent Blanc a surtout vu son équipe afficher les grands défauts de ce système lorsqu'il n'est plus si bien huilé : domination stérile et faible intensité. Ce n'est d'ailleurs que sur la fin que le PSG a réalisé des prestations pleines sur 90 minutes avec des scores fleuves dignes des plus grandes équipes européennes. Et comme son entraîneur l'a souvent rappelé au fil des semaines, le groupe n'a pas été épargné par les blessures. La faute à la Coupe du monde ou à une préparation physique défaillante, c'est selon.

La défense semblait par ailleurs être plus fébrile qu'auparavant, à l'image de son gardien Salvatore Sirigu moins décisif. Les absences de Zlatan Ibrahimovic, notamment son indisponibilité de six semaines pour talalgie, ont souvent mis en avant les difficultés parisiennes à concrétiser les occasions avec Edinson Cavani un peu trop vendangeur. Malgré tout, Blaise Matuidi résume : "Ça n'a pas toujours été facile. On a souvent été le chasseur. Mais on a été là quand il le fallait".

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