"Marcelo Bielsa, c'est Jean-Luc Mélenchon", dit Pascal Praud

Cela ressemble au joueur de flûte de Hamelin. Un musicien ensorcelle la ville et emmène tous les enfants à la rivière pour les noyer. Bielsa c'est le joueur de flûte et les supporters suivent. Un cas d'hallucination collective alors que les joueurs sont cuits et le président n'en peut plus. Alors pourquoi ? 

Bielsa est un frondeur, c'est Jean-Luc Mélenchon. C'est un prolo qui traverse la saison avec son survêtement, qui regarde les matches sur une glacière de campeur, qui est en conflit avec son président Vincent Labrune. C'est le délégué CGT qui dirige l'entreprise. Et ça, les supporters adorent. Ils le considèrent comme l'un des leurs. Tout ça n'est que de la com'. De la com' sans le dire, qui paraît naturelle, sincère, spontanée, mais de la com' quand même. Et elle épargne, jusqu'à aujourd'hui, Marcelo Bielsa.