Didier Deschamps assure qu'il n'a "pas de chantier" en équipe de France
INVITÉ RTL - Le sélectionneur de l'équipe de France a fait le point sur la feuille de route des Bleus à un peu plus d'un an de l'Euro 2016.

À un peu plus d'un an de l'Euro 2016 qui se déroulera dans dix stades français, Didier Deschamps est serein. Invité exceptionnel du "Club Liza" sur RTL, dimanche 19 avril, le sélectionneur de l'équipe de France de football s'est confié sur la forme des Bleus.
La défaite 1-3 face au Brésil en mars dernier n'est ainsi pour lui qu'un léger accroc : "Ce qui a été important c’est de rebondir trois jours derrière (contre le Danemark, ndlr) même si c’était pas les mêmes joueurs. Il faut qu’on passe par là, aussi. La confiance, les joueurs l’ont et je l’ai en eux".
Un match amical face à l'Argentine ?
Didier Deschamps estime d'ailleurs qu'il est nécessaire d'affronter de grandes nations lors de la préparation au championnat d'Europe. "Je pense que c'est bien que l'on soit en difficulté et que je puisse voir les joueurs en situation. Ça ressemble plus à de la compétition donc on est plus dans une situation similaire à celle que l'on aura pour l'Euro 2016", a-t-il expliqué en affirmant par ailleurs qu'une opposition face à l'Argentine pourrait bien être programmée prochainement : "Oui, c'est possible que ça se fasse aussi à un moment ou un autre".
Je pense que c'est bien que l'on soit en difficulté
Didier Deschamps
Depuis la fin de la Coupe du monde au Brésil, l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille et de l'AS Monaco a procédé à de nombreux tests, notamment en alignant "des associations différentes". S'il ne se juge "pas en avance" sur la mise en place de l'équipe, il dit être "convaincu que l'on doit passer par là" pour "avoir plusieurs choix lorsqu'on sera à l'Euro". Et si ces essais devraient s'arrêter à six mois du tournoi, comme avant le Mondial, "pour le moment je dois donner du temps de jeu".
"Pas de chantier"
Et malgré ces expérimentations, Didier Deschamps est clair : "Je n'ai pas de chantier". En défense, il explique ainsi que "c'est toujours plus ou moins les mêmes. Les deux joueurs qui ont été les plus associés à Raphaël Varane c'est Mamadou Sakho et Laurent Koscielny. Quant à l'attaque : "Il y a beaucoup de joueurs offensifs qui sont performants et certains que je ne sélectionne pas sont très efficaces aussi. Après, j'ai beaucoup de joueurs axiaux".
J'ai pas de certitudes. Des convictions, oui.
Didier Deschamps
Pour ce qui est de la formation tactique, le sélectionneur confirme son pragmatisme : "Je n'ai pas de certitude. Des convictions, oui. Sur un match, un système peut marcher, mais pas sur un autre. Il y a eu l'exemple flagrant du 4-3-3 qu'on a bien maîtrisé lors du match retour contre l'Ukraine mais on ne peut pas dire que ça avait bien fonctionné avant. Comme quand j'ai associé Benzema et Giroud en mettant le premier à gauche. Ça a fonctionné, ça aurait pu marcher mieux mais ça reste une option". Didier Deschamps confirme également qu'il ne joue pas tout pour l'attaque : "Avoir une bonne animation défensive, c'est quelque chose d'important au haut niveau. Je souhaite que l'on ait la maîtrise et qu'on l'impose à l'adversaire. Après, c'est un rapport de force".
À la tête des Bleus depuis juillet 2012, Didier Deschamps est sous contrat jusqu'à la Coupe du monde 2018. Interrogé sur son avenir, il répond : "C'est difficile de répondre aujourd'hui. J'aurais peut-être une vie différente après. Mais aujourd'hui je ne pense pas à ça. Sincèrement, je suis très heureux et je me sens très bien dans cette fonction de sélectionneur".