Tour de France 2015 : coureurs d'hier et d'aujourd'hui refusent les amalgames après l'abandon de Basso

REPORTAGE - L'Italien Ivan Basso souffre d'un cancer des testicules découvert lors d'un examen médical pratiqué en marge du Tour de France, a-t-il annoncé lundi 13 juillet.

L'Américain Greg Lemond en janvier 2015

Crédit : AFP/M.Gunter

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La nouvelle a fait l'effet d'une bombe au sein de la caravane du Tour de France. Ivan Basso est touché par un cancer des testicules. L'Italien l'annoncé lundi 13 juillet lors de la journée de repos à Pau. Il a décidé d'abandonner pour se faire soigner au plus vite.

Bien sur, il y a le passé sulfureux du coureur de 37 ans, et d'aucun ont très vite fait un lien entre dopage et cancer. Le 2e du Tour de France 2005, vainqueur des Tours d'Italie 2006 et 2010, avait été suspendu deux ans pour dopage en 2006 pour son implication dans la tristement célèbre affaire Puerto, scandale de manipulations sanguines.

Ivan a attrapé une maladie que tout le monde peut attraper

Gilbert Duclos-Lassalle

Mais selon Gilbert Duclos-Lassalle, double vainqueur de Paris-Roubaix en 1992 et 1993, établir un rapprochement avec ce que Basso vit actuellement n'est pas fondé. "Il faut faire abstraction du dopage. Ivan a attrapé une maladie que tout le monde peut attraper", estime l'ancien coureur de 60 ans.

Le leader de la formation AG2R-La Mondial sur ce Tour 2015, Jean-Christophe Péraud, lui, ne veut pas juger. "Sans prendre partie ni dans un sens ni dans l'autre, il y a des gens qui sont très bien et qui ont eu des cancers des testicules dans le vélo. Je pense à Sébastien Joly et je n'ai pas de doute sur ses performances. Il était clair".

Ce n'est pas le moment de dire ça, c'est trop de spéculations, c'est pas correct

Greg Lemond

Il n'y a aucune preuve et c'est bien là le problème pour l'Américain Greg Lemond, vainqueur des Tours 1986, 1989 et 1990, devenu depuis quelques années l'un des chantres de l'anti-dopage. "Il ne faut pas dire ça (le lien supposé entre cancer et dopage, ndlr), ce n'est pas le moment de dire ça, c'est trop de spéculations, ce n'est pas correct. Je ne pose pas de questions, d'analyses comme ça, ce n'est pas correct", a-t-il insisté.

Depuis son retour de suspension, Basso publie d'ailleurs ses données de puissance et son profil sanguin sur un blog, afin de prouver la crédibilité de ses résultats.

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