INVITÉ RTL - JO Paris 2024 : la menace "d'individus très isolés est celle sur laquelle on travaille le plus", dit Olivier Christen du PNAT

J-1 avant la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris, événement planétaire aux enjeux de sécurité très importants. Olivier Christen, procureur au Parquet national antiterroriste, le PNAT, en poste depuis plus de 3 mois, était l'invité de RTL ce jeudi 25 juillet. "Nous sommes dans une situation générale où il y a un certain nombre de tensions internationales. Oui, il y a une tension spécifique sur notre territoire", nous dit-il. "Nous nous préparons à cela quotidiennement. Les Jeux Olympiques représentent évidemment une cible spécifique pour les organisations terroristes. Il faut être prêts à toute éventualité", ajoute-t-il.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonçait récemment que 3.500 personnes ont été "écartées" des Jeux de Paris, car susceptibles de constituer une menace sur la sécurité de l’évènement. "Quand vous êtes en prévention, vous avez différents types d'entraves, dont les entraves administratives. Ce sont des personnes qui ont fait l'objet de surveillance et qui peuvent encore faire l'objet de surveillance", précise Olivier Christen.

Quel scénario est le plus à craindre concrètement ce vendredi soir ? "Vous avez la menace extérieure, la capacité à projeter un commando sur notre territoire, je ne crois pas que ce soit la plus à craindre. Vous avez une menace plus intérieure, hybride, d'individus qui peuvent être téléguidés par des organisations à l'extérieur de notre territoire. C'est plutôt cette menace-là, d'individus très isolés, qui est la plus à craindre, c'est celle sur laquelle on travaille le plus", dit-il.

Ceux qui ont des velléités de passer à l’action sont de plus en plus jeunes.  "Aors que nous avions habituellement 2 à 3 mineurs qui étaient mis en cause par an pour des actes de terrorisme, nous en avons eu une quinzaine sur l'année 2023 et nous sommes déjà à ce chiffre en 2024, assure Olivier Christen. Donc c'est un nombre qui croît, avec des fois de très jeunes mineurs, puisque certains qui ont été appréhendés avaient autour de 15 ans. C'est un phénomène difficile à appréhender. C'est une propagande qui utilise beaucoup les réseaux sociaux".