Elles vivent dans une poignée de mètres carrés, l’asphalte comme porche de maison et des étendues de nature comme jardin partagé. Susi Cruz, Liz Bryant ou encore Kaia Cloudsurfer sont toutes les heureuses propriétaires d'un van ou d'un 4x4 dans lequel elles ont décidé de vivre, seules, pour voyager, découvrir le monde, et quitter une vie parfois vide de sens.
Leurs vidéos sur YouTube et leurs photos sur Instagram ne passent pas inaperçues tant le phénomène des voyageurs et voyageuses en van est une niche de plus en plus populaire sur ces réseaux sociaux avec plus de 57 millions d'occurrences sur YouTube et près de 3 millions de publications accolées au hashtag #vanlife.
Des mises en scène parfaites, confidences de galères, conseils pour convertir soi-même son van en lieu de vie, la communauté autour de cette façon de vivre est grandissante et investie par de nombreuses femmes qui ont décidé, elles aussi, de tenter l'aventure en solitaire, en ayant économisé avant de partir ou travaillant ici et là au grès de leur itinéraire. De quoi vous donner l'envie de partir vous aussi au volant d'un combi Volkswagen ?
"Posséder mon van en Australie était clairement un rêve d’enfant ! J’ai toujours adoré voyager et eu un goût prononcé pour l’aventure", confie à RTL Girls Marie. Étudiante en double diplôme à l'université de Melbourne depuis juillet 2017, la jeune femme passe derrière le volant de son van dès que l'occasion se présente : "pendant les vacances scolaires, week-ends, week-ends prolongés et inter-semestres", détaille celle qui a longuement hésité avant d'investir dans un véhicule.
Depuis ses premiers jours dans le pays des koalas et des kangourous, Marie a voyagé plusieurs fois seule à bord de son van dont un mois "de Cairns à Melbourne en passant par l'intérieur des terres" et cinq jours en Tasmanie.
Mathilde, de son côté, voyage elle aussi dans les terres australiennes mais à bord d'un 4x4. Son départ à elle, Mathilde le doit à un coup de tête "complètement fou", confie-t-elle. "Je suis partie fin novembre, je travaillais depuis dix mois en entreprise et j’en ai eu raz le bol de la routine", raconte la jeune femme qui voyage depuis "toute petite" et aime le faire en solo.
"J'ai regardé les vols pour l'Australie, avec mon année d'avance, ma licence d'école de commerce, je me suis dit que j'avais tout pour partir. J’ai tout plaqué, laisse un préavis d’un mois à mon boulot, à mon proprio et un mois plus tard je m’envolai vers Perth", ajoute Mathilde qui rependra ses études en septembre prochain après cette année sur les sentiers australiens.
Même son de cloche chez Elodie qui nous écrit depuis les Philippines mais qui voyage en solo et en van en Australie depuis un an environ. Cette ingénieure agronome voulait fuir sa routine et "cherchait ce sentiment de liberté" qu'elle explique avoir "parfaitement trouvé en voyageant".
Celles qui choisissent de raconter sur les réseaux sociaux leur périple en Australie comme en Europe ou en Amérique dévoilent au quotidien les paysages de rêve dans lesquels elles se rendent. Elles partagent aussi leurs rencontres avec des locaux ou d'autres voyageurs et voyageuses.
Les galères de la vie dans un véhicule ne sont pas non plus laissées au second plan : les pannes, réparations, l'absence de toilettes ou de douches ou encore la solitude font partie intégrante de la narration que peut par exemple faire Susi Cruz sur sa chaîne YouTube ou son compte Instagram. Cette ancienne étudiante dans la mode née en Allemagne, aujourd'hui en vadrouille au Portugal, confie également qu'on lui pose souvent la question de la dangerosité de voyager seule quand on est une femme.
"J’imagine que si j’avais eu peur je n’aurais pas commencé ce voyage", explique-t-elle dans une vidéo. "Mais n’ayez pas peur, parce qu’après tout ce que j’ai vécu, j’ai moi-même moins peur, en particulier ici en Europe", adresse-t-elle à l'attention des nombreuses femmes qui rêvent elles aussi de prendre la route pour quelques mois ou années.
Marie de son côté n'avait pas vraiment réfléchi au potentiel danger de voyager seule. "Mais les autres te font la remarque tout le temps donc tu y penses beaucoup !", ajoute-t-elle. "Je pense que voyager est en soi une activité 'dangereuse' dans le sens où tu te lances dans l’inconnu, en dehors de ta zone de confort. Ensuite le pays dans lequel tu es joue énormément sur ta manière de voyager : j’ai vécu deux mois en Inde et je n’aurais jamais acheté mon van et voyagé de la même manière qu’en Australie.", raconte-t-elle ensuite. Pour elle, ce sont les "clichés" autour du voyage en solo par une femme "qui font que les gens s'inquiètent".
Ce ne sont d'ailleurs pas ces inquiétudes qui ont empêché les femmes que nous avons interrogées de partir sur la route. Pour s'offrir leur van et financer leur aventure, elles ont rassemblé leurs économies (Mathilde a embarqué 4000 euros avec elle, par exemple) et travaillent sur place (plonge dans un restaurant).
Leur voyage s'apparente à un véritable apprentissage de la vie mais surtout d'elles-mêmes comme nous le confirme Géraldine, partie il y a un an en Australie également. "Je me suis redécouverte, la solitude m'a permis de savoir faire des choix , prendre des décisions, les plus banales qui soient et, surtout, de vaincre ma timidité. Parce que lorsqu'on voyage, on est seule seulement si on le désire."
"C’est la liberté, on se contente de choses très simples, pas de superflu et cela fait beaucoup de bien !", ajoute Elodie tandis que Marie conclut : "Vivre en nomade requiert de la flexibilité et de l’esprit d’initiative. Ta zone de confort s’arrête aux portes de ton van".
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