Pour la deuxième fois cette année, après le mois de février, le collectif Surprize organisait vendredi et samedi le Weather Winter, la déclinaison hivernale de son festival Weather, lui-même dérivé des soirées Concrete, haut-lieu des fêtes technoïdées parisiennes sur les berges du Quai de la Râpée. Bien aidé par la douceur ambiante, l'événement à cheval sur deux nuits avait des faux airs de festival avec ses deux immenses hangars, sa scène open-air, ses food-truck et ses espaces de repos. Même s'il n'affichait pas complet, plus de 15.000 spectateurs se sont donnés rendez-vous au Paris Event Center de la porte de la Villette, au nord de Paris, pour faire la fête jusqu'au petit matin.
Fidèle à la formule qui lui a permis de gagner le respect des Parisiens et de s'imposer comme l'une des plus solides références de la scène techno hexagonale, le Weather Winter déroulait une affiche mêlant monstres sacrés et artistes émergents de la musique électronique. Pionnier de la musique techno venu de Detroit, Jeff Mills a ouvert le bal vendredi pour célébrer les 25 ans de son label Axis Records. Seul à l'affiche de la soirée, le "Sorcier" a déroulé un pan entier de l'histoire du genre, de ses premiers émois du Michigan aux raves berlinoises actuelles, à grands coups d'hymnes synthétiques et de boucles hypnotiques.
Au lendemain de cette mise en jambe conceptuelle, les festivaliers étaient déjà nombreux dès 20 heures à arpenter les 45.000 mètres carrés du site, impatients d'en découdre avec un plateau conséquent jusqu'à 8 heures du matin. Premier point d'orgue de la nuit, le DJ allemand Marcel Dettmann et sa techno martiale ont fait chavirer un hall B plein à craquer de 22 heures à 1 heure du matin, un horaire exceptionnellement tôt pour cet habitué de la démesure des nuits berlinoises. Ovni annoncé de l'affiche, le duo italien Voices From the Lake a emporté les foules dans un live exploratif de trois heures, salué comme il se doit par une standing ovation.
À quelques dizaines de mètres de là, dans le hall A, les vertes figures parisiennes DJ Steaw et Mad Rey préparaient le terrain à Mr Ties, showman de la soirée gay la plus courue de Berlin. Puis Kenny Dope et Lil'Louis, deux figures historiques de la scène house, ont abreuvé le public de leurs maîtres bangers house-garage avec une efficacité redoutable. Hall B, l'inusable espagnol Oscar Mulero a clôturé les ébats par un set fleuve et éclectique tandis que la troupe haut en couleur du Camion Bazar déversait comme à son habitude des torrents d'amour et de paillettes sur la scène extérieure dans un joyeux chaos déluré.
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