Ramzy Bédia : "Avec 'Hibou', j'ai l'impression d'avoir fait une psychanalyse"

C'est donc à 44 ans qu'il a décidé de livrer une autre facette de son talent. On le connaissait drôle, roi de l'absurde et de la vanne, souvent ingérable avec son pote Éric Judor. On retrouve aujourd'hui Ramzy Bédia sensible, touchant et émouvant, mais drôle quand même, dans le premier film qu'il réalise tout seul, Le hibou. Une sorte de conte sur la solitude et l'acceptation de soi. Se reconnaît-il dans ce personnage de grand maladroit qui essaie d'attirer l'attention ? "Je ne m'en étais pas rendu compte, mais tous mes proches me disent : 'Là maintenant c'est vraiment toi'", confie-t-il. "J'ai l'impression d'avoir fait une psychanalyse avec ce film", ajoute-t-il.

"Avec Hibou, je me suis rendu compte que tout ce qu'on a fait jusqu'à maintenant avec Éric on l'avait fait fait avec des bons gros costumes bien rigolos de clowns. Mais on est pas cela", analyse Ramzy Bédia. "Et si Éric s'assied là à côté maintenant, on repart en vrille !", lâche-t-il. 

Celui qui a grandi à Genevilliers (hauts-de-Seine) et qui a fréquenté une école catholique avoue "ne jamais avoir ressenti le racisme à l'école". Il avoue que Le Hibou est un film écrit pour son père, qui était surnommé "le grand duc". "Il ne parlait pas, mais il suffisait qu'il redresse le menton et qu'il lève le sourcil pour nous regarder et on comprenais tout de suite qu'il fallait arrêter tout", raconte le comédien.